la science économique – de quoi on parle ?

Publicité

l’introduction à la science économique traitera les principaux éléments suivants :

  •  Définition de la science économique
  •  Eléments fondateurs de l’économie
  •  Les systèmes économiques
  •  Les grands courants de la pensée économique

I. Définition de la science économique 

L’économie en latin « Oikos » et « Nomos » signifie ordre et maison.

Pour ARISTOTE « l’économie est la science de l’activité en famille »

Pour Adam SMITH « L’économie est la science des richesses »

Lire Aussi: Développez une Stratégie de Marketing International Performante

J. FOURASTIE indique que « La science économique est celle qui a pour objet la production, la consommation et l’échange de biens et services rares »

« L’objet de l’économie politique est la connaissance des lois qui président à la formation, à la distribution et à la consommation des richesses » affirme Jean Baptiste SAY

« L’économie politique est la science de l’administration des ressources rares dans une société; elle étudie les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement onéreux du monde extérieur, en raison de la tension qui existe entre les désirs illimités et les moyens limités des sujets économiques » . Raymond BARRE

Lire Aussi: Leadership Theories

alors que pour Edmond MALINVAUD « L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employés pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société; elle s’intéresse, d’une part, aux opérations essentielles que sont la production, la  distribution et la consommation de biens et, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations »

D’après ces définitions des grands économistes, on peut synthétiser et proposer la définition suivante : L’économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins.

Publicité

L’économie est une science sociale qui étudie la manière dont les hommes  s’organisent pour produire, répartir, distribuer et consommer les biens et les services destinés à satisfaire leurs besoins.

Lire Aussi: L'effet cobra : Quand les incitations produisent l'effet inverse

II- Eléments fondateurs de la science économique 

Il s’agit d’étudier l’objet et les méthodes de la science économique.

1. Les besoins 

Le besoin est une sensation de manque.

Le besoin est économique, s’il peut-être satisfait par un bien ou un service  rare, càd disponible en quantités limitées.

a. Les caractéristiques des besoins 

  • La diversité : il existe une multiplicité de besoins ; à côté des besoins vitaux, apparaissent sans cesse de nouveaux besoins.
  • La satiabilité : l’intensité d’un besoin diminue au fur et à mesure qu’il est satisfait ; au-delà d’une certaine intensité de satisfaction, le besoin se trouve saturé.
  •  L’interdépendance : les besoins sont souvent substituables, certains sont complémentaires.
  • Evolution dans le temps et l’espace
  • Liés à l’utilité d’un bien

b. La classification des besoins 

  • Besoins primaires : indispensables à la vie (manger, boire …)
  • Besoins secondaires : nécessaires mais non indispensables à la survie (voyager, se divertir …)
  • Besoins tertiaires : concernent le superflu (gadgets, futilités …)
  • Besoins individuels : à caractère subjectif, ils sont satisfaits par chaque individu en fonction de son âge, ses goûts, culture …
  • Besoins collectifs : ils sont satisfaits par l’Etat et correspondent à des besoins ressentis par toute la population (sécurité, infrastructures collectives …)

c- La pyramide des besoins de Maslow 

introduction à la science économique
  •  Les besoins physiologiques : se nourrir, se vêtir, se loger …
  • Les besoins de sécurité et de protection : se mettre à l’abri de toutes les agressions extérieures
  • Les besoins sociaux ou affectifs : se sentir accepté, reconnu et compris des autres
  •  Les besoins d’autosatisfaction ou égocentriques : se comprendre et se respecter soi-même
  •  Les besoins d’accomplissement : création artistique, littérature, altruisme …

2. Les biens 

a. Notion

  • Les biens et services permettent par leur consommation de satisfaire les besoins
  •  L’aptitude du bien à satisfaire le besoin est appelée utilité
  •  Si certains biens sont libres càd existent en quantité illimitée (exp: l’air); la majorité des autres biens sont le fruit du travail humain : on parle de biens économiques (ou biens rares)

b. Classification des biens

Un bien ou service (Matériel ou Immatériel) peut être utilisé pour :

– Consommation finale (Durable ou non durable)

– Production (Equipements intermédiaire ou Consommation)

Nous distinguons aussi

  • Les biens individuels
  • Les biens collectifs
  • Les biens marchands : fourni par une entreprise en vue de réaliser un profit
  • Les biens non marchands : fourni à titre gratuit ou quasi – gratuit par les administrations publiques et privées, auto- consommation, production des ménages dans leur foyer …
Besoins                                         Biens ou services
 
Physiologiques                              Nourriture, vêtements …
Sécurité                                         Assurance, alarme contre le vol …
Appartenance                                Adhésion à un club, un signe vestimentaire distinctif …
Estime                                           Un véhicule, maison ou autres symbolisant une position sociale …
accomplissement                           Des cours de sport, musique …
  •  L’objet de la science économique : comment fabriquer et mettre à la disposition des hommes des biens auxquels ils aspirent?
  • L’économie devient une science des choix
La nécessité des choix

 

Production

Distribution

Consommation

Contraintes
et rareté

Les facteurs
de production (travail et capital) et la technologie

Le revenu
nominal issu de la production

Le revenu
disponible (après redistribution)

Choix
fondamentaux

La
combinaison des facteurs de production

Le partage
entre profit et salaires

Le choix
entre les biens consommés et la répartition entre consommation et épargne

Les méthodes de la science économique
  • Le raisonnement économique est construit à partir d’hypothèses s’efforçant plus d’expliquer la réalité, que d’indiquer ce que devraient être les choses

La science économique dispose de deux outils d’analyse :

  • La microéconomie : l’analyse porte sur un agent économique donné (ménage, entreprise …), elle s’intéresse à des données individuelles plutôt qu’agrégées
  • La macroéconomie : s’intéresse à un ensemble d’agents économiques regroupés selon un critère donné (nation, région, entreprises, consommateurs …). Elle porte sur une vision générale de la vie  économique en considérant la dimension d’ensemble, l’allure de fonctionnement de l’économie plutôt que le fonctionnement des différentes parties qui la composent.

III. Les systèmes économiques 

Le problème de la répartition des richesses créées, comme celui de leur obtention, n’a pas eu la même solution partout dans le monde. Les principes sur lesquels se fondent les réponses à ces grands problèmes constituent un système économique.

Un système économique est un schéma d’organisation sociétale de la production, la distribution et la consommation des biens et services

  • Le système économique mis en place dans un pays a une grande influence sur le niveau de vie de ses habitants, sur le niveau des inégalités (politique de redistribution plus ou moins poussée), sur les relations avec les autres pays (ouverture économique) et sur la puissance économique
  • Les systèmes économiques varient en fonction des régions et des époques
  •  Les pays occidentaux suivent aujourd’hui une organisation fondée sur le capitalisme. Le système économique des pays de l’ex-Bloc de l’Est était fondé sur les principes de l’économie communiste
  •  Le système économique a un effet sur le développement économique car il conditionne l’affectation des ressources : c’est un mode de répartition des ressources
  • Le système économique induit une interaction indirecte entre le système environnemental (les ressources) et le système démographique (les besoins)

1. Le système capitaliste 

Institutions 

  • Propriété privée des moyens de production
  •  Libéralisme économique:
  • liberté de vendre, d’entreprendre, d’acheter…
  • Rôle de l’Etat réduit à son minimum

Objectifs

  •  Recherche de l’intérêt individuel et du profit
  • Système régulé par le marché, par la loi de l’offre et de la demande

Mécanismes

  • Cette structure de régulation
  • découle du libéralisme

– Les caractéristiques du système capitaliste sont :

  • liberté d’entreprendre avec les risques associés, éventuellement pondérés par les systèmes assurantiels ;
  • appropriation privée possible de services (par exemple : fourniture d’eau) et de ressources naturelles (plus ou moins difficilement, lentement ou coûteusement renouvelables, voire non renouvelables (par ex. : cas d’une espèce qui disparaîtrait suite à surexploitation) ou non renouvelable aux échelles humaines de temps ; pétrole ou charbon par exemple) ;
  • propriété privée des moyens de production ;
  • une certaine liberté des échanges économiques ;
  • recherche du profit, pour notamment rémunérer des actionnaires et/ou compenser leurs prises de risque ;
  • possibilité d’accumulation de capital et de spéculation ;
  • salariat et développement d’un « marché du travail ».

2. Le système socialiste 

Institutions 

  • Propriété collective des moyens de production
  • Dictature du prolétariat par le biais d’un parti unique (communiste) qui contrôle l’essence des rouages de l’Etat

Objectifs 

  • Une société sans classe où chacun peut satisfaire ses besoins

Mécanismes

  • Régulation de l’activité économique par un plan impératif
  • Contrôle du commerce extérieur par l’Etat

L’histoire du système socialiste et les bouleversements récents ont montré les limites de ce type d’organisation et les dysfonctionnements inévitables liés à une régulation économique centralisés entre les mains d’un Etat

IV. Les grands courants de la pensée économique 

Tous les économistes n’ont pas la même conception de l’économie et de ses mécanismes.

Les courants de pensée fondateurs sont :

  • L’école classique
  • La pensée marxiste
  • L’école néo- classiques

1. L’école classique 

Fondateurs: A.SMITH, D. RICARDO, J.B SAY …

  • L’intérêt individuel est le moteur de toute action humaine

Ses principes sont :

  • Les individus et les entrepreneurs ont des comportements rationnels en matière de consommation et de production
  •  La « main invisible »
  • « laisser faire, laisser passer »
  •  Le marché régulateur de l’économie
  • Le rôle neutre de la monnaie

2. La pensée marxiste 

  • Le marxisme est une analyse du système capitaliste et de ses contradictions: le capitalisme engendre deux classes sociales :
  • la classe bourgeoise qui détient le capital, et la classe prolétarienne, qui ne dispose que de son travail (de sa force de travail, serait plus juste, car c’est plutôt le capitaliste qui dispose du travail de l’ouvrier). S’inspirant de l’idée d’exploitation des travailleurs lancée par Proudhon, ainsi que de la pensée ricardienne qui ramène la valeur économique à la valeur-travail, Marx pense que le capitaliste exploite le travailleur en lui subtilisant une plus-value (c’est le « sur-travail »).

3. l’école néo-classique 

  • les trois pères fondateurs du mouvement sont :

Carl Menger, William Stanley Jevons, Léon Walras

  • L’école néoclassique est un courant de pensée économique qui naît dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle se fonde sur trois postulats :
o les agents sont rationnels, leurs préférences peuvent être identifiées et quantifiées,
o les agents cherchent à maximiser leur utilité, tandis que les entreprises cherchent à maximiser leur profit,
o les agents agissent chacun indépendamment, à partir de l’information dont ils disposent.

Par son comportement rationnel et son calcul (utilité marginale), l’individu parvient à l’équilibre. Le marché permet un équilibre général et optimise les satisfactions individuelles

4. La pensée économique contemporaine

Il s’agit surtout de :

  • La succession des crises économiques (chômage des années 20 en GB, crise de 1929 …) a remis en cause la pensée néo- classique basé sur l’équilibre naturel dégagé dans une économie de marché
  • Pour lutter contre le sous –emploi Keynes proposa une intervention active de l’Etat pour réguler l’activité économique

Ses principes sont :

  •  L’approche macro- économique
  • Calcul prévisionnel des entrepreneurs
  • La demande effective
  • L’action de l’Etat

 La pensée libérale néo- classique 

  •  La Nouvelle économie classique ou Nouvelle macroéconomie classique est un courant de pensée économique qui s’est développé à partir des années 1970. Elle rejette le keynésianisme et se fonde entièrement sur des principes néoclassiques. Sa particularité est de reposer sur des fondations micro-économiques rigoureuses, et de déduire des modèles macroéconomiques à partir des actions des agents eux-mêmes modélisés par la micro-économie

Ses hypothèses sont :

  • rationalité des agents (qui cherchent à maximiser leur utilité),
  • anticipations rationnelles,
  • à chaque instant, l’économie possède un équilibre unique (avec plein emploi et pleine utilisation des capacités de production) et cet équilibre est atteint par un mécanisme d’ajustement des prix et des salaires
Publicité

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici