William Ouchi a été professeur de management et d’organisation à l’UCLA à Los Angeles. Vice-président de cette école, il a conduit des recherches sur les structures des organisations et il est le fondateur de la théorie Z.
Table de matières
Présentation générale de la théorie Z
Développée par William Ouchi, en 1981, la théorie Z va émerger dans un contexte où la philosophie de la Qualité Totale (Qualité – Coûts -Délais) devient dominante. Le modèle japonais du «groupe » avant « l’individu» va permettre de répondre au compromis Qualité – Coûts – Délais en imposant une organisation fondée sur la communication, le décloisonnement, la transversalité.
La théorie Z est une extension et un prolongement de la théorie XY : « X » (modèle OST : Organisation scientifique du travail) ; « Y » (modèle ERH : École des relations humaines) de Mac Gregor.
Théorie X (D. Mac Gregor) | Théorie Y (D. Mac Gregor) | Théorie Z (W. Ouchi) | |
Courant de pensée | OST : Organisation scientifique du travail | ERH : École des relations humaines | TQM : Total Quality Management |
Auteurs de référence | Taylor -Fayol | Mayo -Maslow | Demin -Juran |
La théorie Z considère l’homme comme l’élément déterminant de la réussite de l’entreprise. Elle reprend les grands principes du management japonais dont le modèle a su préserver:
Lire Aussi: Investissement durable : stratégie gagnante
- la subtilité, qui naît des relations individuelles, et ne peut faire l’objet d’action bureaucratique;
- l’intimité, qui est la capacité de donner et de recevoir par amitié.
William Ouchi propose que les idées fondamentales du Japon, en matière d’organisation, puissent servir aux entreprises occidentales. Il les invite donc à s’en inspirer.
Caractéristiques des entreprises japonaises et occidentales
La théorie Z s’appuie sur une synthèse des caractéristiques des entreprises japonaises et occidentales qui ont fait leurs succès. Cette théorie est née d’une étude comparative de Ouchi et Jaeger entre les entreprises japonaises et occidentales, au cours des années 1980.
L’étude met en évidence l’opposition qui existe entre ces deux modèles (voir tableau ci-après) :
Lire Aussi: Les soldes intermédiaires de gestion (ESG)
Entreprise japonaise | Entreprise occidentale |
Emploi à vie | Emploi limité à court terme |
Évolution et promotion lente | Évolution et promotion rapide |
Carrières non spécialisées | Carrières spécialisées |
Procédures de contrôle informelles et implicites | Procédures de contrôle formelles et explicites |
Prises de décisions collectives | Prises de décisions individuelles |
Responsabilité collective | Responsabilité individuelle |
Intérêt global | Intérêt limité |
La théorie Z et la notion de clan
La théorie Z, qui est fondée sur des valeurs, telles que la loyauté, la fidélité, l’amitié et la confiance, favorise une culture du clan. Les salariés sont très attachés aux valeurs fondamentales de l’entreprise et à sa philosophie. Cette forte culture d’entreprise traditionnelle très enracinée dans le passé leur permet de construire l’avenir. Elle devient un outil de pilotage de l’organisation.
Les deux formes d’entreprise « H » ou « M »
W. Ouchi considère deux modèles d’entreprises qu’il désigne par le modèle d’entreprise « H » ou le modèle d’entreprise « M » :
- le modèle d’entreprise «H»: il répond au modèle de type Holding. Il représente un conglomérat traditionnel où l’aspect financier est prépondérant ;
- le modèle d’entreprise «M» : il répond au modèle de type « multifonctions». Il intègre une multitude de départements organisés autour d’un pôle technologique de base.
Lire Aussi: Capital-risque : comment en bénéficier ?