On compare souvent, dans la littérature, les systèmes dans lesquels prédominent les banques « Bank-based » aux systèmes orientés vers les marchés financiers « Marketbased ».
Les arguments en faveur de l’un des systèmes financiers ont été construits à partir de la critique de l’autre.
D’un côté, des économistes ont développé des arguments en faveur des systèmes dans lesquels prédominent les intermédiaires financiers.
Les banques peuvent financer le développement économique de façon plus efficace que les marchés financiers dans les pays en développement et, dans le cas des banques publiques, les défaillances du marché peuvent être surmontées et l’allocation des ressources peut être effectuée de manière stratégique.
En outre, les banques sont plus outillées pour résoudre les problèmes d’asymétrie de l’information qui existe entre les prêteurs et les emprunteurs.
En effet, contrairement à ce qui se passe sur les marchés financiers, elles ont la capacité de s’approprier le bénéfice des investissements effectués en ayant toutes les informations sur les demandeurs de capitaux.
Aussi, les banques peuvent établir des relations de confiance avec leurs clients, permettant ainsi d’exercer une surveillance plus efficace.
Alors que, sur les marchés financiers, il se pose un problème de la qualité de l’information transmise aux clients dans la mesure où le contrôle se fait indirectement par le canal des prix. (En cas d’efficience parfaite des marché financiers, les cours des titres financiers doivent incorporer toutes les informations possibles).
Enfin, contrairement aux marchés financiers, les intermédiaires financiers ne financent pas ou peu de projets de R&D (exposés souvent à des niveaux de risque élevés) à cause du problème de garantie.
Ils se contentent de financer les projets d’adoption de technologie existante. En effet, les banques peuvent être confrontées à. l’inexistence d’actifs à vendre ou à évaluer en cas de faillite de l’entreprise créancière.
De l’autre côté, les limites de l’intermédiation financière militent plutôt en faveur des systèmes « Market-based« . En effet, la situation de monopole qui peut découler de la relation à long terme entre les banques et les clients comporte un risque d’inertie et de complicité entre les deux parties.
Par contre, les marchés financiers ont une plus grande capacité à accumuler rapidement des capitaux en fonction des nouvelles opportunités.
Le rôle des marchés financiers, celui qui a motivé leur apparition et qui demeure l’un des plus importants, est de faciliter le transfert de liquidités des agents ayant des capacités de placement vers ceux qui ont des besoins de financement.
À ce rôle premier s’ajoute une fonction d’allocation des risques, qui a pris une ampleur considérable depuis une vingtaine d’années avec le développement des produits dérivés (produits de couverture de risque)
Les marchés financiers contribuent à l’information des agents économiques, notamment par le canal des prix qui reflètent la situation des entreprises et du marché, dans la mesure où ce dernier est efficient.
En plus, les marchés financiers ont la réputation d’être plus efficace en ce qui concerne les opérations effectuées dans le cas d’environnements incertains.
Le nombre de participants d’horizons et d’opinions divers étant plus élevé dans marchés financiers que dans les banques, la probabilité que la vision globale reflète la réalité devient plus grande.
Par conséquent, les économies « Market-based » présentent plus d’avantages relativement aux pays « Bank-based » pour agréger différentes idées sur la rentabilité d’un investissement.
Les marchés financiers ont, également, une capacité de réallocation plus rapide des capitaux en fonction de nouveaux projets contrairement aux banques qui ont peu d’incitation à réallouer leurs ressources vers des investissements plus rentables.
Enfin, même si la valeur des actifs cannait une très grande volatilité dans les marchés financiers, il n’en demeure pas moins qu’ils permettent une meilleure répartition des risques financiers relativement aux banques.
En effet, les économies « Bank-based » concentrent les risques dans les résultats de quelques banques. Ce qui crée un risque d’effets systémiques comme des faillites en chaines, des ruptures de relations de financements et des systèmes de paiements.