Le management, concept voisin de celui de direction ou gestion, est l’ensemble des techniques visant à optimiser l’usage des ressources d’une organisation (entreprise, administration, association,…) en vue de la réalisation d’un objectif.
Dans cet article nous présentons les points suivants : origines du management, définitions du management, fondements du management et rôles du Manager
Table de matières
Les origines du management
L’origine étymologique du management
Le terme « management » dérive du mot français « ménagement » est actuellement défini dans la langue française comme « conduite », « direction d’une entreprise » . Le terme « manager » a pour origine française le mot « ménager » et a pris le sens de « manier », « diriger ».
Les autres termes modernes les plus couramment utilisés « gérer », « gestion », proviennent du verbe latin « gèrere » qui signifiant « conduire » au sens large de « mener » ou « mener à bien »), « diriger » ou même « gouverner »
l’origine étymologique du management
La racine des seconds termes, « administrer » et « administration », est tout aussi latine, provenant, elle du verbe « administrare »qu’on peut directement définir comme gérer un bien, gérer en défendant les intérêts de ceux qui nous confient leur patrimoine
L’origine historique du management
La pratique de la gestion existe depuis les temps les plus reculés.
Les anciennes civilisations grecque et romaine témoignent des excellents résultats de bons principes de gestion et de direction appliquées à la conduite des affaires politiques, à la construction de routes et d’énormes ensembles immobiliers, et au développement de système de comptabilité.
Cette longue évolution a obligé l’homme à inventer de nouveaux instruments et à se regrouper de manière durable et organisée
Le système d’organisation se traduisait chez les égyptiens du pharaon par la mise en place d’inventaires, de déclarations et de recensements: des tablettes relatives à l’impôt funéraire montrent une notion développé de la gestion financière de l’État.
Toute collaboration horizontale était interdite entre les employés, le supérieur gardant l’entière maîtrise de leur travail.
La hiérarchie était rigide. Le chef doit être craint de ses subordonnées qui seront ainsi disciplinés et obéissants.
Mais à partir de la Révolution industrielle ( début du 19ème siècle), l’apport le plus fondamental a précisément consisté en un changement radical de la conduite et l’organisation du travail.
L’exigence d’une production de plus grande masse, le recours à un salariat important, mais varié quant à sont statut ont nécessité la mise en place d’une organisation et d’une gestion complexe des hommes.
Définitions du management
Au début du XXème siècle Fayol, décrit les composantes de la fonction administrative (qui correspond au concept d’administration au sens anglo-saxon): prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler.
L’ouvrage de Berle et Means paru en 1932 donne ses lettres de noblesse au management en mettant en avant le rôle du dirigeant ou du manager qui assure les fonctions précédemment décrites et qui n’est pas propriétaire de la firme qu’il dirige.
Les définitions qui suivent indiquent effectivement un « domaine d’intervention » très large de la part des dirigeants.
« À partir d’une connaissance rigoureuse des faits économiques, sociaux, humains et des opportunités offertes par l’environnement (marché, politique économique), le management est une façon de diriger et de gérer rationnellement une organisation (entreprise, organisme public, association), d’organiser les activités, de fixer les buts et les objectifs, de bâtir des stratégies. Il y parviendra en utilisant au mieux les hommes, les ressources matérielles, les machines, la technologie, dans le but d’accroître la rentabilité et l’efficacité de l’entreprise » (Crener et Monteil, 1979).
Koontz et O’Donnell, de leur côté, ne donnent pas de définition du management mais introduisent dans leur ouvrage le rôle de la gestion et du gestionnaire. Ce dernier a la mission de « créer ou maintenir un environnement où les individus qui travaillent en groupe sont encouragés à collaborer de façon efficace et dynamique à la réalisation d’objectifs communs préétablis ».
Cet ensemble de définitions montre bien l’élargissement du champ d’étude: il s’agit de s’intéresser au phénomène organisationnel dans son ensemble, ce qui inclut toutes les formes d’organisations possibles.
Le management de ces structures concerne essentiellement les problèmes de coordination des ressources internes (et plus seulement l’allocation de celles-ci).
Le constat immédiat est que l’éventail des disciplines mobilisées est très large. De fait, la suprématie technique ne conditionne pas la réussite d’un « bon » management. A contrario, l’importance du facteur humain, en particulier dans l’activité de coordination est déterminant pour la survie d’une organisation.
Cette transversalité est d’ailleurs bien illustrée par les différents développements du concept de management: le management de la qualité totale, le management stratégique, le management de la fonction commerciale, etc.
Le management: un art ou une science?
Le management en tant que science
Frédirick taylor considérait la science comme un aspect important d’une bonne gestion. Sans données, sans théories, sans principes ni loi, nul ne prendrait le management au sérieux. Le même auteur pensait que la légitimité du management résidait dans sa capacité à apporter la prospérité maximale aux patrons et aux employés.
Mais le management en tant que science n’est pas aussi complet et exacte qu’une science physique comme la mathématique ou la chimie qui traitent de facteurs non humains.
Le management en tant qu’art
Si la science enseigne les connaissances, l’art enseigne la pratique
Le fait de décider d’aller de l’avant à un moment plutôt qu’à un autre, ou d’agir même lorsque toutes les données utiles font défont sont des exemples d’application de l’art du management.
Il est connu que, dans les réunions importantes, des choix fondamentaux sont faits en fonction de critères non pertinents, de sympathies ou de séductions verbales.
Le management est à la fois Art et Science
Le management est à la fois art et science, faisant appel à des qualités innées, intuitives, personnelles, aussi bien qu’à un ensemble de connaissances théoriques.
Le manager doit avant tout développer des qualités personnelles, sans lesquelles le recours aux méthodes et outils de management risque fort de ne pas donner de grands résultats.
“Le management n’exige pas seulement du bon sens, de l’expérience, et diverses aptitudes; il demande que l’on ait, à un niveau suffisant, la maîtrise de plusieurs disciplines, la connaissance de divers principes, la familiarité avec quelques théories. Et il demande un effort permanent pour entretenir et développer – à tous les niveaux de l’entreprise – tout un faisceau de compétences.”(in La lettre du Manager nº382, Mars 2000).
Les fondements du management
Les piliers du management
On peut citer un certain nombres de piliers de la pensée managériale traditionnelle: la discipline, l’ordre, l’obéissance, la hiérarchie, les différences de statuts, la séparation des rôles de conception et de réalisation, l’individualisme mais la convergence des objectifs.
Les nouveaux fondements du management
En favorisant la responsabilité individuelle, l’être humain étant devenu au centre même de réflexions, le management va chercher ses fondements dans d’autres disciplines plus spécialisées telles que la psychologie, la sociologie et même l’anthropologie.
Mais si gérer, c’est prendre des décisions, le management va se baser sur la contribution d’autres disciplines plus techniques telles que la statistique, les mathématiques, l’économie, la comptabilité et plusieurs autres encore
Le système managérial
Le système managérial constitue une façon globale de définir la tâche du dirigeant. Il fournit une structure explicative aux diverses composantes de la fonction du gérant et il stimule l’optimisation des interactions entre les sous fonctions
Le système managérial constitue une façon globale de définir la tâche du dirigeant. Il fournit une structure explicative aux diverses composantes de la fonction du gérant et il stimule l’optimisation des interactions entre les sous fonctions
- Le système de valeurs du dirigeant sert de cadre de référence et de guide d’action, donnant un sens aux décisions et aux activités de tous les jours,
- La décision est omniprésente dans tous les processus relevants à la fonction du dirigeant,
- Le système de planification vise à obtenir une hiérarchie d’objectifs et de programmes, budgétisations basés sur les besoins et les contraintes tant internes qu’externe
- Le système d’organisation facilite l’intégration des parties constituantes au moyen d’une structure approprié. Celle-ci prévoit le regroupement des fonctions et l’établissement de relations internes en fonctions des objectifs et des plans à réaliser.
- Le système de direction, qui est étroitement lié à l’exécution efficace des tâches,
A l’aide du système de contrôle, les réalisations sont comparées aux objectifs prévus à la planification
Pour avoir une chance de succès, le management participatif doit être accompagné par une politique cohérente en matière :
- d’amélioration des conditions de vie en général,
- de juste politique de rémunération,
- de gestion de carrière suffisante,
- de mise en œuvre de formations qualifiantes
Les Rôles du Manager
A la fin des années 1960, Henry Mintzberg suite à l’étude de 5 dirigeants d’entreprise, a pu identifier 10 rôles essentiels du manager qu’on peut regrouper en 3 catégories :
Rôles interpersonnels
Trois des rôles du manager découlent directement de la notion d’autorité formelle et impliquent, fondamentalement, des relations Interpersonnelles :
Symbole (figurehead) : De par la vertu de sa position à la tête d’une organisation, chaque manager doit accomplir des obligations de nature légales ou cérémoniales.
Leader : Le manager est la personne qui guide toutes les activités des subordonnées et les motive.
Agent de liaison : Le manager crée et entretient des contacts aussi bien avec son environnement interne qu’externe, pour le meilleur fonctionnement de l’entreprise.
Rôles informationnels
Le processus d’information est l’une des clés de la profession du manager. Trois rôles décrivent les aspects liés à la dimension informationnelle du travail du gestionnaire :
Observateur actif (monitor) : Le manager rassemble le plus grand nombre d’informations collectées de l’extérieur ou par ses subordonnées ou membres de l’organisation.
Diffuseur (disseminator) : Le manager diffuse et transmet les informations collectées de l’extérieur ou par ses subordonnées aux membres de l’organisation.
Porte-parole (spokesman) : Le manager transmet l’information sur le plan de l’organisation à l’extérieur, au conseil d’administration et autre.
Rôles décisionnels
Le manager joue le rôle principal dans l’élaboration de son système de prise de décisions. Il y a quatre rôles qui décrivent le manager dans cette optique décisionnelle.
Entrepreneur (improver/changer) : Le manager cherche des opportunités et initie de nouveaux projets à l’organisation.
Régulateur (disturbance handler) : Lorsque l’organisation fait face à des problèmes importants c’est au manager d’essayer de corriger les actions entreprises.
Distributeur des ressources (resource allocator) : Le manager est responsable de l’allocation des ressources pour réaliser les différentes activités.
Négociateur (negociator) : Il représente l’organisation dans les grandes négociations. La négociation c’est une des obligations de la profession de manager, elle peut être quelquefois routinière mais ne peut en aucun cas être esquivée. C’est une partie intégrante de sa profession .Il fournit les données utiles dans le contexte de négociations importantes.
Merci d’avoir pris le temps de lire. Le PDF complet du cours est disponible ici.