L’audit interne est une fonction qui répond à une définition précise, est mise en œuvre selon une méthodologie bien déterminée afin de mener à bien la mission d’audit interne.
Au niveau de cet article nous présentons la définition de la mission d’audit interne et la description d’un auditeur interne
Table de matières
Définition de la mission d’audit interne
Mission du mot latin « mittere » qui signifie envoyer selon le petit Larousse : la mission est « fonction temporaire et déterminée dont un gouvernement charge un agent spécial… ».
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La mission de l’auditeur est bien « ce travail temporaire qu’il sera chargé d’accomplir dans l’intention de la direction générale. ».
- Le champ d’application
- La durée
Le champ d’application
Ce champ d’application d’une mission d’audit interne peut varier de façon significative selon la variation de deux éléments à savoir : l’objet et la fonction.
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- L’objet
L’objet permet de distinguer les missions spécifiques et missions générales.
– Mission spécifique : c’est le cas le plus fréquent, on parle de mission spécifique quand elle porte sur un point précis en un lieu déterminé. Exemple : l’audit des achats d’une filiale.
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– Mission générale : contrairement aux missions spécifiques, les missions générales ne vont connaître aucune limite géographique.
- La fonction
Selon la fonction on distingue : les missions uni-fonctionnelles et les missions plurifonctionnelles.
– La mission uni-fonctionnelle : spécifique ou générale, elle ne va concerner qu’une seule fonction.
– La mission plurifonctionnelle : dans ce genre de missions l’auditeur est concerné par plusieurs fonctions au cours d’une même mission. Lorsque les auditeurs internes se déplacent pour auditer une filiale, dans leur pays ou à l’étranger, ils auditent en général tout ou une partie des activités de la filiale sans se limiter à une fonction précise.
La durée
La durée de la mission dépend de l’importance du sujet à auditer. Elle peut durer 10 jours ou 10 semaines, mais dans ce cas l’instrument de mesure est insuffisant. Il faut également retenir dans le calcul le nombre d’auditeurs affectés à la mission. Selon le niveau de détail auquel sont tenues les statistiques, on s’exprime donc en heures/auditeur, ou en jours/auditeurs, ou en semaines/auditeurs.
Aujourd’hui l’objectif d’une mission d’audit interne est de s’assurer le bon fonctionnement de l’entreprise. Cependant, cette mission sera centrée sur les processus de gestion des risques. En effet, les analyses de l’enquête menée par PricewaterhouseCoopers (PWC) en 2008 sur l’audit interne en 2012, a montré que mission de l’audit interne sera fixée d’ici 2012 sur la gestion des risques.
On peut distinguer deux types de missions de l’auditeur internes :
– Des missions d’assurance
– Des missions de conseil
- Dans le premier cas, l’auditeur interne formule en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus, un système ou tout autre sujet.
- Dans le deuxième cas, Les missions de conseil sont généralement réalisées à la demande d’un client. Leur nature fait l’objet d’un accord avec ce dernier.
Auditeur interne
Dans le cas où l’auditeur interne a pour but d’assurer aux actionnaires et aux tiers une certification de l’objet audité, les auditeurs doivent être indépendants de l’entreprise auditée. En effet, vu qu’ils émettent une opinion concernant un objet lié à l’entreprise (ses comptes, son système de gestion de la qualité, par exemple), ils ne peuvent être des salaries de l’entreprise sans perdre leur crédibilité. C’est pourquoi ils doivent être membre d’un cabinet d’audit externe.
D’autre part, dans le cas d’audit interne, qui a pour vocation d’assurer un meilleur contrôle de l’entreprise, celui-ci est réalisé par des salariés de l’entreprise et ne constitue pas une garantie formelle.
Selon son ampleur et sa complexité (due à la taille de l’entreprise, de la nature de ses activités, etc.), la mission d’audit peut être réalisée par une équipe d’audit mené par un chef de mission.
En plus de l’auditeur chef de mission, qui est le responsable ultime du résultat de l’audit, l’équipe est composé d’auditeur interne et, éventuellement, de collaborateurs, sans écarter la possibilité de faire appel à des experts pour des interventions dans les domaines qui requièrent des compétences techniques très spécifique (spécialistes informatiques, par exemple).
Le travail en équipe offre certain avantage. IL permet en effet, une certaine complémentarité qui a un impact sur la qualité de travail réalisé, et une certaine célérité (rapidité), qui réduit les délais de réalisation de l’audit.
En contrepartie, le travail en équipe requiert un haut niveau de coordination. Le chef de mission se charge de la répartition des tâches, de la planification de la mission, de la supervision de la réalisation des différentes tâches, etc.
Responsabilité de l’auditeur interne
L’opinion émise par l’auditeur interne est une opinion personnelle. Ceci n’empêche pas qu’elle doit être fondée sur des éléments objectifs (collecte de données, analyses, test). Pour cela l’auditeur doit réaliser les diligences nécessaires selon la nature de la mission, le cadre contractuel ou légal, l’activité de l’entreprise etc.
De ceci on déduit que les auditeurs sont responsables de l’opinion qu’ils émettent sur la qualité de l’objet audité. Ils ne sont pas responsables de la qualité de l’objet audité.
La responsabilité des auditeurs est donc limitée la réalisation des diligences normales. En effet comme le stipule la norme d’audit (2011) : « l’auditeur a une obligation de moyen et non pas de résultat : il est tenu de mettre en œuvre les diligences nécessaires et de procéder aux vérifications qu’il juge opportunes pour motiver son avis.
Remarque : la responsabilité de la qualité de l’objet audité incombe à la direction de l’entreprise, et non aux auditeurs. Par exemple, pour l’établissement des comptes annuels, c’est la direction de l’entreprise qui est responsable des documents produits, aussi bien sur le fond que sur la forme.
Règles d’éthique relative à un auditeur interne
L’aspect éthique est d’une extrême importance pour le travail d’audit. L’auditeur doit se conformer aux règles d’éthique relatives l’audit. Les principes fondamentaux d’éthique professionnelle suivants concernent particulièrement l’audit comptable et financier mais incluent des éléments applicables, et même essentiels, pour tout type d’audit :
- Intégrité : Etre droit et honnête dans l’ensemble de ses relations professionnelles.
- Objectivité : Ne pas laisser des partis-pris, des conflits d’intérêts ou l’influence excessive de tiers compromettre le jugement professionnel.
- Compétence et conscience professionnelle : l’auditeur a l’obligation permanente de maintenir ses connaissances et sa compétence professionnelles au niveau requis pour faire en sorte que son client et son employeur bénéficient d’un service professionnel compétent basé sur les deniers développements de la pratique professionnelle, de la législation et des techniques. L’auditeur doit agir avec diligence et en conformité avec les normes techniques et professionnelles applicables lorsqu’il fournit des services professionnels.
- Indépendance : L’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la gestion et doit respecter les règles d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité. L’auditeur ne peut être chargé d’élaborer les comptes, lesquels relèvent de la responsabilité des organes de gestion. C’est en effet l’organe de gestion qui arrête les comptes, lesquels sont tenus et élaborés par les services comptables et financiers sous la supervision générale de la direction.
- Secret professionnel : respecter le caractère confidentiel des informations recueillies dans le cadre de ses relation professionnelles et d’affaire et ne doit divulguer aucune de ces informations à des tiers sans autorisation spécifique appropriée, à moins qu’il ait un droit ou une obligation légale ou professionnelle de le faire.