Les instruments d’analyse du commerce extérieur

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Le commerce extérieur est une activité économique qui implique l’achat et la vente de biens et de services entre différents pays.

Pour mesurer et analyser cette activité, il existe plusieurs instruments d’analyse du commerce extérieur. Dans cet article, nous allons passer en revue certains de ces instruments.

Le solde commercial

C’est la différence des exportations et des importations (exportations – importations) au cours d’une période déterminée, qui est le plus souvent un mois, un trimestre ou une année. On parle aussi de balance commerciale.

Lorsque le solde est supérieur à 0, on parle d’excédent commercial, alors que s’il lui est inférieur, on parle de déficit commercial.

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Le taux de couverture

C’est un ratio utilisé en économie. Il vise à ramener le solde de la balance des transactions courantes (balance commerciale, qui concerne les exportations et importations de biens marchands, et non de services) + la balance des invisibles (qui concerne la somme des revenus, les services et les transferts courants déclarés), à un pourcentage.

C’est donc un indicateur mesurant l’indépendance économique d’un État. Il peut être spécifique à une marchandise particulière, ou global.

On obtient le « taux de couverture » en effectuant le rapport exportations/importations et en multipliant le résultat par 100.

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Si le taux de couverture est inférieur à 100, la balance commerciale est déficitaire. On dit que le solde commercial est « négatif ». Si le taux de couverture est égal à 100, la balance commerciale est équilibrée et on dit que le solde commercial est « nul ».

Enfin, si le taux de couverture est supérieur à 100, la balance commerciale est excédentaire et le solde commercial est dit « positif ».

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Les termes de l’échange

En économie internationale, les termes de l’échange désignent le pouvoir d’achat de biens et services importés qu’un pays détient grâce à ses exportations. L’indice des termes de l’échange le plus courant mesure le rapport entre les prix des exportations et les prix des importations.

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Une augmentation de cet indice correspond à une amélioration des termes de l’échange : par exemple, un pays vend plus cher ses exportations pour un prix à l’importation constant.

Inversement, une diminution de l’indice correspond à une dégradation des termes de l’échange.

L’évolution des termes de l’échange ne détermine pas seule l’évolution de la balance commerciale, qui reflète à la fois des prix et des volumes.

La relation entre une variation des termes de l’échange et l’évolution de la balance commerciale est indécidable à priori, et dépend largement de l’élasticité de la demande à court terme puis à long terme.

Empiriquement, on constate en général qu’une dégradation des termes de l’échange s’accompagne dans un premier temps d’une dégradation du solde de la balance commerciale, puis dans un second temps d’une amélioration du solde

Le taux d’ouverture ou degré d’ouverture

Il mesure la place que tient le reste du monde dans l’économie d’un pays. Il mesure le niveau de la contrainte extérieure et s’évalue par de multiples éléments significatifs et informatifs du degré d’échange d’une économie avec le reste du monde.

Ainsi des flux comme les importations et ou exportations nettes peuvent être utilisés. Des rapports significatifs (ratios) peuvent l’être aussi.

Dans ce sens, le taux de dépendance par exemple peut être mesuré par les importations, exportations ou leur moyenne rapportée au PIB, au PNB ou à la valeur ajoutée. Le taux de couverture des importations par les exportations peut être utilisé dans ce sens.

Un pays avec un très faible taux d’ouverture vit en quasi autarcie. Un pays à fort taux d’ouverture a une économie extravertie.

La compétitivité

La question de la compétitivité d’un pays, est très importante car elle conditionne la venue des investisseurs étrangers et le maintien des entreprises déjà implantées. Elle a donc des conséquences directes sur l’emploi.

  • la compétitivité-prix: capacité à conquérir des parts de marché en raison d’un niveau de prix plus faible que les concurrents. Cette compétitivité est plutôt de l’ordre du court terme car les concurrents vont réagir.
  • la compétitivité hors prix ou structurelle: capacité à conquérir des parts de marché indépendamment du niveau de prix grâce à l’adaptation à la demande, à la qualité réelle ou supposée du produit, au service après-vente, à l’image de marque, aux délais de livraison, etc.). Cette compétitivité est plutôt de l’ordre du long terme et elle demande du temps pour se construire.

La compétitivité-prix se mesure par le rapport entre les prix des exportations des pays partenaires avec le prix des exportations du pays (parfois est calculé la compétitivité-coût qui est le même rapport mais des coûts salariaux unitaires, c’est-à-dire par biens produits). La compétitivité structurelle étant de nature qualitative ne se mesure pas vraiment.

La contrainte extérieure

C’est la perte d’autonomie des politiques économiques liée à la nécessité d’équilibrer ses comptes extérieurs. Ce sont les politiques de relance par la demande qui sont contraintes par l’insertion dans l’économie mondiale.

Ainsi, une politique de relance budgétaire, qui augmente la consommation et l’investissement intérieurs, peut se traduire par des importations de biens de consommation et de bien de productions ce qui dégrade le commerce extérieur.

Cela peut se traduire, s’il y a déficit commercial, par un endettement extérieur. De même, une politique de baisse des taux d’intérêt (pour relancer l’investissement) peut se traduire par une moindre épargne étrangère qui se place dans le pays ce qui peut réduire le financement de l’activité économique.

Le premier indicateur de la contrainte extérieure est le solde de la balance commerciale (exportations – importations). Si le solde est proche de l’équilibre ou négatif, la contrainte extérieure devient plus forte et l’autonomie de la politique économique moins grande.

Le taux de couverture du commerce extérieur (exportations/importations) a la même signification lorsqu’il est proche de 1 ou inférieur à 1.

Un autre indicateur est l’élasticité des importations par rapport au PIB (Taux de variation des importations / Taux de variation du PIB) ou par rapport à la demande globale (Taux de variation des importations / Taux de variation de la demande globale).

Si cette élasticité est forte, cela signifie qu’une augmentation du PIB ou de la demande globale se traduit par une augmentation des importations ce qui contraint les politiques de relance par la demande.

Conclusion

En conclusion, les instruments d’analyse du commerce extérieur sont nombreux et variés. Ils sont importants pour les gouvernements, les entreprises et les investisseurs car ils permettent de suivre les tendances commerciales, de mesurer la compétitivité des économies, de faciliter l’accès aux marchés étrangers et d’évaluer la performance des entreprises.

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