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Le financement du cycle d’exploitation

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Les besoins de financement du cycle d’exploitation, BFR, sont récurrents et doivent donc être financés par des ressources stables issues du fonds de roulement, FR. Cependant le fonds de roulement est souvent insuffisant et l’entreprise doit recourir à des financements à court terme renouvelables ou temporaires.

Définition du cycle d’exploitation

On désigne par cycle d’exploitaton l’ensemble des opérations successives qui vont de l’acquisition des éléments de départ (matières premières, marchandises..) jusqu’à l’encaissement du prix de vente des produits (ou services) vendus.

Le financement du cycle d’exploitation

Le besoin de financement dépend alors :

  • De la longueur du cycle d’exploitation qui dépend lui-même de la durée d’écoulement des stocks, de la durée du processus de
    production, de la durée de crédit accordée aux clients.
  • De la durée des crédits obtenus des fournisseurs.
  • De l’évolution d’autres éléments relatifs à l’exploitation : TVA, salaires, charges sociales…

Les modes de financement du cycle d’exploitation

Crédit fournisseur

C’est l’octroi de délais de paiement. Les délais de règlement accordés (généralement de 30 à 90 jours) par les fournisseurs constituent une forme de crédit inter-entreprises qui permet de financer partiellement le BFR, car il compense en partie le délai accordé aux clients de l’entreprise.

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Bien que cette option ne nécessite pas de formalités, l’entreprise risque d’être dépendante de ses fournisseurs. En outre, le fournisseur court lui-même le risque d’insolvabilité de son client. Le coût de l’utilisation du crédit client est celui de la perte des escomptes de règlement liés au paiement comptant.

Escompte d’un effet de commerce

La technique de l’escompte permet à une entreprise d’obtenir des liquidités rapidement en pratiquant une stratégie active de gestion de ses créances clients

Il s’agit d’un crédit accordé par une banque permettant de recevoir à l’avance le montant d’une créance client. Il consiste à négocier cet effet avant son échéance.

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Lorsque le client s’engage à régler une facture par une lettre de change qui mentionne le montant et la date, le vendeur a la possibilité de demander à son banquier d’escompter la lettre de change. Le banquier avance au vendeur le montant de la facture, déduction faite d’agios. Puis, le banquier encaissera à la date d’exigibilité le montant intégral de la facture.

L’escompte est une opération facile dont le coût est raisonnable (services bancaires et charges d’intérêt net d’impôt) mais il faut souligner que le montant de l’escompte est limité par les banques, taux est à négocier avec le banquier et il faut s’assurer de la solvabilité de l’émetteur de l’effet.

Découvert bancaire

Le découvert bancaire est un crédit à court terme accordé par la banque à l’entreprise qui lui permet de dépasser les disponibilités de son compte jusqu’à un montant déterminé et pendant une durée définie.

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Le grand avantage du découvert bancaire est d’être un crédit souple qui permet de remédier à des difficultés temporaires de trésorerie, mis en place rapidement et dont le coût est relativement peu élevé dans la mesure où les intérêts ne sont pris que pendant l’utilisation du découvert.

Toutefois, si un découvert bancaire peut aussi être très rapidement supprimé suite à l’appréciation du banquier quant aux capacités de l’entreprise à honorer son découvert.

La stratégie d’afacturage

L’afacturage est une technique de fnancement par laquelle une entreprise cède la propriété de ses créances clients à une autre entreprise (le “factor”) en échange de liquidités immédiates. Le factor devient alors le propriétaire des créances cédées et assure le recouvrement de celles-ci.

En échange de ce service, le facteur se rémunère en prélevant sur le montant des créances une commission et des intérêts.

L’entreprise qui utilise ce mode fnancement se libère par la même de la gestion des comptes clients relatifs aux créances cédées et n’a plus à se prémunir du risque d’impayés puisqu’elle n’est plus propriétaire de la créance.

Mais, d’une part cete méthode coûte plus chère que le recours à l’escompte, et d’autre part, l’entreprise perd le lien qui la lie à ses clients en déléguant la gestion de ses crédits clients à un tiers.

Dans tous les cas, ces techniques se traduisent par une conversion des créances clients via l’émission d’un efet de commerce qui permet d’une part de modifer la structure du bilan de l’entreprise (ce qui entraîne une diminution du besoin en fonds de roulement) et d’autre part de fournir à l’entreprise des liquidités mobilisables immédiatement pour faire face à des dépenses courantes.

Le financement de la Trésorerie

Enfin, une entreprise peut menée une politique active de gestion de sa trésorerie pour faire face à ses dépenses quotidiennes, indépendamment des encaissements provenant de la vente des biens ou services produits.

Pour ce faire, l’entreprise peut se faire accorder des crédits de trésorerie par sa banque, qui se présentent soit sous la forme de découverts bancaires autorisés, soit sous la forme de facilités de caisse.

Dans les deux cas, l’entreprise bénéfcie crédit à court terme de quelques jours (facilité de caisse) à quelque semaine (découvert) dont le montant ainsi que le coût sont négociés à l’avance avec l’organisme préteur.

Ce type de fnancement à court terme permet de faire face à des décalages généralement prévisibles entre les encaissements et les décaissements à une période donnée mais son coût est relativement plus important que dans le cadre d’un fnancement par recours à l’emprunt classique.

Toujours dans le but d’accroître sa trésorerie active, une grande entreprise pourra émetre des billets de trésorerie qui sont des titres négociables échéance variable (de 10 jours à 7 ans) qui seront acquis par des fnanceurs en échange d’une rémunération versée à l’échéance.

Ce procédé permet à une entreprise d’obtenir des fonds sans avoir à passer par le biais de sa banque traditionnelle, et n’a été possible que grâce à l’essor des marchés fnanciers et à une titrisation croissante des modalités de fnancement mises en place par les entreprises.

Les modalités de fnancement des besoins en fond de roulement d’exploitation s’appuient de plus en plus sur un phénomène de titrisation illustrant la diversité des mesures par les entreprises pour mener une politique active de gestion de leur compte clients et fournisseurs et de leur trésorerie.

La dérégulation fnancière et l’essor des marchés de capitaux ofrent de ce point de vue de nouvelles possibilités de fnancement direct pour les entreprises qui, à cotés des méthodes classiques de fnancement (découverts bancaires…) interviennent de plus en plus directement sur le marché fnancier sans faire appel à un intermédiaire.

Conclusion

Face à cette multitude de modes de financement, portant aussi bien des avantages que des inconvénients et avec des coûts différents, l’entreprise se pose une question fondamentale qui est au centre de la théorie financière à savoir : est–ce que le choix entre ces différents moyens de financement a une influence sur la valeur de l’entreprise ?

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