la gestion de trésorerie : importance, objectifs, trésorier et erreurs à éviter

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La gestion de trésorerie est l’axe principal de la gestion financière à court terme. Elle a commencé à prendre une véritable dimension dans les entreprises. Du fait qu’elle doit intéresser tous les membres de l’entreprise en représentant un reflet de sa survie.

De la sorte cet article traite les concepts nécessaires à la gestion de trésorerie (son importance et ses objectifs) et présente le profil du trésorier ainsi que son environnement interne et externe.

Concepts de base de la gestion de trésorerie

Importance de la gestion de trésorerie

La gestion de trésorerie étant un domaine de la gestion financière détient une place importante dans l’entreprise. Elle représente un indicateur de santé économique d’entreprise et mesure la conséquence des décisions financières et commerciales prises par cette dernière.

Dans le but de garantir les trois préoccupations de chaque organisation :

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  • Solvabilité : honorer les engagements à leurs échéances,
  • Rentabilité : bénéficier du placement des excédents de trésorerie (éviter l’épargne oisive),
  • Sécurité : se protéger des risques de taux et de change et des conditions bancaires.

D’une certaine manière, la gestion de trésorerie cible la garantie des trois points précisés si dessus devant des facteurs qui nécessitent une telle gestion (La hausse des taux d’intérêts ; les fluctuations économiques ; l’insuffisance des fonds propres ; risques de change, etc.).

Objectifs de la gestion de trésorerie

  • Maximaliser les produits des excédents de liquidités et minimaliser les charges de financement : la gestion de trésorerie consiste à mettre à disposition le montant exact de moyens financiers au bon endroit, au bon moment et dans la bonne devise ;
  • Mieux communiquer auprès des investisseurs (qualité de l’information) : gérer la trésorerie procure au trésorier les informations nécessaire et dont il a le plus besoin afin de négocier aisément auprès des investisseurs, en ajustant le niveau d’investissement aux possibilités de financement sans puiser exagérément dans la trésorerie ;
  • Assurer la liquidité de l’entreprise : Le terme de liquidité désigne ici l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses échéances. Le dirigeant doit impérativement disposer d’outils prévisionnels afin de mesurer le besoin de financement de l’entreprise ;
  • Réduire le coût des services bancaires : 4 coûts principaux peuvent être réduits tant par une bonne négociation que par des prévisions fines :
    • Les intérêts débiteurs : agios que la banque facture sur les soldes débiteurs;
    • Les jours de valeur : date à laquelle un mouvement prend effet sur le compte;
    • La commission sur plus fort découvert : calculée en appliquant un taux au plus important solde débiteur de chaque mois…;
    • Les commissions sur opération : c’est le coût de chaque type d’opération;
    • La commission de mouvement : c’est le prélèvement sur tous les mouvements débiteurs.
  • Construire un partenariat bancaire équilibré : une relation équilibrée consiste d’une part, à ne pas trop dépendre de son banquier et d’autre part, à ne pas lui faire courir des risques qu’il ignore pour instaurer un climat de confiance durable.

Le trésorier

 il est préférable de situer la fonction du trésorier au sein de l’environnement de l’entreprise, interne ou externe qu’il soit et découvrir le rôle ainsi que la fonction du responsable de tel système.

 Le rôle d’un trésorier au sein de l’entreprise

Le trésorier joue un rôle essentiel. Il a pour mission de garantir à tout moment les engagements de l’entreprise dans les meilleures conditions économiques et avec la meilleure sécurité possible. Il est chargé aussi de gérer les flux financiers qui impliquent un travail quotidien de suivi des encaissements et décaissements, et d’équilibrage des différents comptes bancaires.

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  • Le trésorier cherche les placements les plus intéressants et les moins coûteux. Pour cela, il est en relation directe avec les banques et les salles de marché.
  • Le trésorier est aussi amené à gérer des risques de change et de taux. Il prend des décisions de « couverture » en ayant recours aux instruments financiers les plus adaptés aux besoins de l’entreprise, en relation avec les intermédiaires financiers.
  • le trésorier travaille beaucoup sur le court terme, mais peut également participer à la définition d’une politique de financement à moyen terme en relation avec le directeur financier.

Cependant et avant tout, le métier du trésorier est un risque humain, puisque les relations sont impérativement des relations de confiance. Or, cette dernière se mérite.

Dans les conditions si dessus, existe-t-il un profil idéal du trésorier d’entreprise ?

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Dans tous les cas : la rigueur, la méthode, le calme, voir un certain flegme, sont indispensables face à l’agitation des marchés. Le trésorier d’entreprise se doit de bien posséder les trois réflexes :

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  • Ne jamais vouloir être le plus fort ;
  • Ne jamais vouloir aller trop vite ;
  • Eviter le dogmatisme.

Enfin, il ne doit jamais oublier que dans son métier seul un travail préparatoire et un suivi permanent sont payants.

L’environnement du trésorier au sein d’une entreprise

a. L’environnement intérieur de l’entreprise

Au sein d’une entreprise, les problèmes ou les décisions liées à la trésorerie ne doivent être occupés que par le trésorier. En revanche, il est amené à favoriser le contact de la direction générale avec les problèmes de trésorerie et à sensibiliser l’esprit trésorerie à toutes les personnes concernées.

Cependant les principaux interlocuteurs de la trésorerie sont :

  • La comptabilité :

Entre le trésorier et la comptabilité existe un contact quotidien, puisqu’elle est considérée parmi les fournisseurs du trésorier. Le comptable lui offre les informations sur des flux financiers réels ou prévisionnels à travers des documents tels que les balances clients et fournisseurs. Ces dernières permettent au trésorier d’agir continuellement sur les délais clients et fournisseurs, choisir et modifier les moyens de paiement afin d’en réduire les coûts en d’en supprimer les aléas.

En contre partie, la comptabilité reçoit des documents de la part du trésorier, vu que certaines opérations sont initiées par ce dernier : virement d’équilibrage, emprunt, placements, achat et vente en devise, nouveaux produits financiers de couverture, ainsi de telles informations doivent parvenir impérativement à la comptabilité pour qu’elle puisse enregistrer les écritures correspondantes.

  • Le contrôle de gestion :

La fiabilité de la gestion prévisionnelle de la trésorerie repose en partie sur celle du contrôle de gestion. Les documents établis par ce département (budget, estimations mensuelles, comparatifs trimestrielles) facilitent grandement la préparation des prévisions de trésorerie.

  • Les responsables commerciaux :

La principale mission du trésorier est de prévoir, or les prévisions réclament des études d’un environnement externe (clients, fournisseurs) et un savoir faire auprès des réflexions de ces derniers.

En conséquence, le trésorier a besoin d’informations de la part des commerciaux pour agir sur les délais clients. Quoique les responsables commerciaux doivent se rendre compte de l’importance de ces délais au lieu d’engranger le chiffre d’affaire qui n’est considéré réel que s’il est payé.

  • La direction générale :

Le trésorier présente à la direction générale des éléments de synthèse permettant à cette dernière de fixer le cadre de travail, comprendre et analyser les opérations. De ce fait, il faut tâcher à éviter le retour en arrière en maintenant l’échange avec la direction générale.

 b. Environnement extérieur de l’entreprise

  • Les intermédiaires financiers :

Pour répondre à ces demandes de financement et de placement, le trésorier fait appel au marché des banques et des sociétés de bourse. A cet effet, ces interlocuteurs représentent les intermédiaires avec qui il a de plus en plus contacts au sein de son environnement externe.

  • Les marchés financiers et le contexte économique :

Pour confronter les conjonctures qui interviennent au sein des marchés, le trésorier a besoin du regard de l’économiste sur la conjoncture et le sentiment des hommes du marché. Ensuite son expérience et son intuition font le reste.

Les erreurs fondamentales à éviter dans la gestion de trésorerie

Pour atteindre l’objectif d’une trésorerie zéro, le trésorier doit éviter trois erreurs fondamentales dans la gestion de la trésorerie :

  • l’erreur de contre-phase ;
  • l’erreur de sur-mobilisation ;
  • l’erreur de sous-mobilisation.

Une gestion de trésorerie performante doit éviter ces 3 erreurs, avec une minimisation des frais financiers et une maximisation des produits financiers.

Les erreurs fondamentales à éviter dans la gestion
de trésorerie

L’erreur de contre-phase (ou erreur d’équilibrage)

Cette erreur consiste pour le trésorier à laisser de manière simultanée :

  • des soldes créditeurs (positifs) sur une ou des banques ; ces soldes n’étant pas rémunérés entraînent un manque à gagner non négligeable (coût d’opportunité) selon l’importance des sommes et des taux possibles de rémunération ;
  • des soldes débiteurs (négatifs) sur d’autre(s) banque(s) ; ces soldes débiteurs générant des agios d’autant plus élevés qu’ils sont financés par des découverts bancaires.

Le manque à gagner financier d’un côté et le coût financier de l’autre font que l’erreur de contrephase est la plus coûteuse.

Le coût final et global de l’erreur de contre phase = Coût d’opportunité (non-placement) + Coût financier des soldes débiteurs.

Si les seuls soldes créditeurs de banque avaient été placés, le coût final serait d’autant moins élevé.

Remarque

La législation bancaire offre la possibilité de rémunérer les comptes courants créditeurs. Cette rémunération n’est pas obligatoire, et lorsqu’elle s’applique, de nombreuses conditions (seuil minimal créditeur, durée, etc.) restreignent une plus large application.

L’erreur de sur-mobilisation

L’existence de soldes créditeurs de banque dans une entreprise (une fois l’erreur de contrephase traitée) génère un autre coût d’opportunité.

Ce coût est représenté par le fait que les excédents de trésorerie n’ont pas été placés, ou bien que ces excédents de trésorerie proviennent de ce que l’entreprise a mobilisé des modes de financement (escompte, Dailly, affacturage, etc.) qui n’étaient pas nécessaires.

Le coût d’opportunité peut être évalué à partir du taux de placement ou du coût moyen de financement.

L’erreur de sous-mobilisation

Cette erreur résulte de l’utilisation d’un découvert au lieu de mettre en place des crédits et moyens de financement moins coûteux.

Dans la hiérarchie du coût, la sous-mobilisation est la moins coûteuse des trois erreurs. Le coût de la sous-mobilisation est alors représenté par le différentiel entre :

  • le coût du découvert ;
  • le coût d’un autre moyen de financement à court terme (affacturage, escompte, crédits, etc.).

L’évaluation de ce coût suppose l’existence simultanée d’un découvert et d’autre mode de financement court terme

Conclusion

La gestion de trésorerie s’avère disposer d’une grande importance au sein de l’entreprise.

Elle intéresse non seulement le trésorier mais aussi tous les autres membres de l’entreprise puisqu’ils contribuent indirectement à sa gestion.

Cependant le trésorier doit être en permanence en relation avec les acteurs de son environnement interne et externe, vu que la plupart de ses décisions dépendront des acteurs de son environnement. De ce fait, il doit maintenir de bonnes relations pour pouvoir disposer des avantages qu’ils offrent.

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