La division internationale du travail, ou DIT, désigne le fait que les pays se sont spécialisés : ils ne fabriquent pas tous la même chose et, de ce fait, échangent entre eux leur production.
Cette spécialisation de pays ou zones repose sur les avantages comparatifs des différents pays, du moins en théorie. On peut dire que les pays se sont divisés le travail, d’où l’expression. La division internationale du travail (DIT) s’accompagne évidemment du développement des échanges internationaux.
La DIT traditionnelle attribue aux pays développés la fabrication des biens manufacturés et des services et aux pays pauvres, souvent les pays du sud, la fourniture des produits primaires en général (produits agricoles, matières premières).
Cependant au fur et à mesure du développement des techniques mais aussi des pays, la division internationale du travail se transforme. Ainsi certains pays du sud se sont mis à fabriquer les produits manufacturés courants (textiles, par exemple).
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On parle parfois de “nouvelle division internationale du travail” pour désigner la spécialisation actuelle des pays : les nouveaux pays industrialisés, asiatiques surtout, produisent aujourd’hui des produits manufacturés, y compris des produits haut de gamme.
Les pays développés fabriquent surtout les produits technologiques et les services dont la production nécessite de hautes qualifications. Les pays les plus pauvres restent cantonnés dans les produits primaires à faible valeur ajoutée.
On peut mesurer la spécialisation des pays en étudiant la structure de leurs exportations, soit schématiquement en distinguant produits primaires, produits manufacturés et services, soit plus finement en distinguant les différentes branches industrielles et de services.
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La DIT se transforme aussi sous la poussée des transformations de la demande : les pays qui le peuvent se spécialisent dans la production des produits à forte élasticité, c’est à dire ceux dont la demande augmente beaucoup quand les revenus s’élèvent. Ils abandonnent alors la fabrication des produits à plus faible élasticité aux pays moins puissants.
La façon de se diviser le travail entre les pays de la planète a évidemment des enjeux : on peut penser que certaines productions sont plus intéressantes pour le pays, pour sa croissance et son développement, que d’autres.
Les pays qui fabriqueront ces produits disposeront de davantage de revenus et de pouvoir. Par exemple, le pays qui maîtrise la recherche et la technologie a plus de pouvoir que celui qui est obligé d’acheter les brevets. Il en tirera aussi davantage de revenus.
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Comment alors se fait cette répartition? Elle repose en principe sur les avantages comparatifs des différents pays : celui qui a une main d’œuvre peu coûteuse va produire des produits contenant beaucoup de travail, celui qui a un climat propice va produire du coton, celui qui a des ingénieurs et des capitaux va produire des biens de haute technologie, etc.
En conclusion, la division internationale du travail est un phénomène économique qui résulte de la spécialisation des pays dans la production de certains biens et services. Elle est étroitement liée à la mondialisation et à l’intensification des échanges internationaux. Bien qu’elle puisse entraîner des inégalités entre les pays, elle permet également une utilisation plus efficace des ressources et une augmentation de la production globale.