Par création monétaire on entend la mise en circulation d’une nouvelle quantité de monnaie. Elle correspond donc au processus
par lequel s’accroît la masse monétaire.
Du temps où la monnaie était constituée de pièces d’or et d’argent, la création monétaire provenait de la transformation des métaux précieux en pièces de monnaie. Elle dépendait donc d’une part de la volonté des agents économiques de monétiser leur métaux précieux et d’autre part de la production de ces métaux dans les mines.
De nos jours la création monétaire est le fait principalement des actions des banques et de la banque centrale, on parle de création monétaire lorsqu’il y a une variation positive de la masse monétaire c’est-à-dire un accroissement de la quantité de monnaie détenue par les agents non financiers donc il y a création de monnaie si l’accroissement de la monnaie n’a pas en contre
partie la baisse d’un autre agrégat.
L’organisme émetteur pouvant être soit l’institut d’émission soit une banque de dépôts, soit le trésor public ou l’un de ses correspondants. Elle peut également résulter de la conversion des devises étrangères en monnaie nationale. Aussi dit-on que la monnaie a trois principales contreparties :
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- Les crédits à l’économie
- Les créances sur le trésor
- Les créances sur l’extérieur
On parle en théorie économique de la monnaie interne et de la monnaie externe ; la monnaie interne est la monnaie qui est émise en contre partie de l’endettement des entreprises et des particuliers à l’égard des banques, la monnaie externe a pour origine soit l’endettement du trésor public soit les ‘créances sur l’extérieur. Elle est dite externe parce qu’elle est considérée comme exogène par rapport aux besoins réels de l’activité économique en ressources monétaires.
Durant les dernières années les parts de ces différentes contreparties a subi des changements notoires. C’est ainsi que les crédits à l’économie sont devenus la première source de la création monétaire alors qu’ils étaient toujours devancés par les créances sur le trésor. Après avoir été longtemps marginalisée, la part qui relève des créances extérieurs s’est sensiblement améliorée tout au long de la dernière décennie :
Quelles sont donc les acteurs qui créent la monnaie ? Quand la monnaie est-elle crée ? Existe-t-il des limites à la création monétaire ? La réponse à ces questions fera l’objet de cet article.
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Mais avant de répondre à ces questions, on va présenter le processus de la création monétaire
Table de matières
Le processus de la création monétaire
Ce processus s’articule sur deux axes qui intègrent les ressources et les emplois :
Des ressources vers les emplois : cela signifie que les institutions financières ne créent de la monnaie que sur la base des dépôts préexistants. On dit que les dépôts font les crédits.
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Des emplois vers les ressources : ce sont les crédits qui font les dépôts. Le dépôt est la somme qui apparaît au crédit du compte bénéficiaire.
Exemple
Une entreprise veut acheter des biens mais elle n’a pas les moyens financiers pour les acquérir. Elle demande un crédit à la banque. La banque lui accorde ce crédit et l’opération se présente comme suit :
Une fois le crédit est remboursé, on dit que la monnaie créée a connu une destruction. De manière générale, il y a destruction de monnaie, lorsque l’argent détenu par un agent non financier devient la propriété de la banque et donc d’un agent financier, cela au cours du remboursement d’une dette.
Les crédits à l’économie
Pour mieux expliquer le processus de création monétaire, il est commode d’en faire l’illustration à travers l’adage « les prêts font les dépôts » qui signifie que les crédits consentis par les banques leur reviennent sous forme de dépôts.
Toutefois pour mieux saisir le phénomène de la création monétaire, nous allons supposer pour un premier cas l’absence totale des pièces et de billet et l’existence d’une banque unique.
Prenons le cas (irréaliste) d’un pays où n’opère qu’une seule banque et où ne circulerait qu’une monnaie, celle émise par l’unique banque. Cet établissement serait en mesure de réaliser un certain nombre d’opération portant sur des transactions relatives aux biens immeubles aux devises ou sur un escompte d’effets.
Deux types d’opérations sont envisagées: des opérations donnant lieu à une création monétaire définitive et celles donnant lieu à une création monétaire provisoire.
Les opérations à l’échelle d’une seule banque
Les opérations donnant lieu à une création monétaire définitive
Il y a création monétaire définitive ( variation positive de masse monétaire) lorsqu’une banque effectue avec un agent non financier l’une des opérations suivantes :
a) L’achat d’un actif réel
Une banque peut acheter un bien immeuble à un particulier et le régler en créditant son compte chez elle, cela donne lieu à une création monétaire comme le montre l’analyse des bilans de la banque et du particulier ; Si la valeur de l’immeuble = 100, le bilan des deux intervenants dans cette transaction sont représentés comme suit :
La double inscription simultanée d’un même montant à l’actif et au passif du bilan de la banque constitue l’acte par lequel elle crée de la monnaie.
b) acquisition des devises
La même banque peut procéder à l’acquisition de devises chez un autre particulier du même montant, ce qui se traduit de la manière suivante sur les bilans respectifs :
Dans les deux cas nous avons une création monétaire définitive car elle ne sera ni suivi d’un remboursement , ni représentera une destruction de la monnaie mise en circulation auparavant.
les opérations donnant lieu à une création monétaire provisoire
a) L’escompte d’effets
Cette opération se réalise à fin de permettre à une entreprise de financer ses dépenses courantes. Elle donne lieu à une avance en compte courant à court terme au profit du client en contre partie et l’acquisition par la banque d’une créance sous forme d’un effet de commerce par exemple. Si on prend la même valeur pour l’effet on aura comme bilans :
b) accord de crédit (et de découvert)
Supposons que X demande un prêt de 100 à la banque, les bilans des deux agents seront les suivants :
Pour la banque l’opération correspond à une double inscription : à l’actif = détention d’une créance et au passif = approvisionnement d’un compte. => cette opération représente à la fois une dette pour le particulier (inscrite au passif et une créance pour la banque (inscrite à l’actif). Les mêmes enregistrements ont lieux quand la banque accorde à son client un découvert ou une avance en compte.
c) achat d’un actif financier
c’est ce qui correspond généralement à l’escompte ; la création monétaire peut résulter aussi de l’escompte des effets de commerce et de tout autre titre émis (effet public ou effet privé). Si par exemple un bénéficiaire d’une traite a des difficultés de trésorerie il peut escompter sa traite auprès de sa banque en la lui vendant avant son échéance. La banque crée ainsi de la monnaie .
Supposons que X escompte une traite de 100 auprès de sa banque. Les bilans des deux agents seront représentés comme suit :
Le crédit accordé permet ainsi à l’entreprise de payer ses créanciers par de simples virements vers leurs comptes. Ainsi la monnaie crée circulera d’un compte à l’autre selon les souhaits des bénéficiaires, elle alimentera d’autres dépôts dans la même banque, mais elle restera dans le circuit bancaire qui ne subira aucune fuite.
A l’échéance du crédit le souscripteur de l’effet rembourse la banque, la monnaie émise auparavant est alors détruite. Ce qui ne signifie pas cependant que la monnaie disparaît de la circulation car les opérations bancaires donnent lieu à un flux ininterrompu de prêts et de remboursements.
Dans l’exemple précis que nous venons de voir la banque peut créer autant de monnaie qu’elle le désir, l’absence de fuites vers d’autres circuits bancaires rend la création monétaire illimitée ce qui n’est pas le cas des autres situations.
La création monétaire implique ainsi aussi bien le passif que l’actif des banques. Le passif retrace la monnaie crée tandis que l’actif les causes de la création de cette monnaie. les banque ne créent que la monnaie scripturale appelée la monnaie bancaire.
En conclusion on peut dire que la banque crée de la monnaie à chaque fois qu’elle monétise des actifs non monétaires, qu’ils soit réels ou financiers à la différence que quand il s’agit d’actifs réels la création de monnaie est définitive par contre quand il s’agit des actifs financiers, la création monétaire est provisoire vue que ces actifs ont des échéances non définitives, la banque devient donc créancière de l’agent vendeur jusqu’à échéance. Dans ce cas la création monétaire est illimitée.
Création monétaire à l’échelle de deux ou plusieurs
Toutefois la création monétaire se heurte à des problèmes du fait que le système bancaire est généralement composé de plusieurs banques à l’inverse du premier cas (irréaliste) qu’on vient d’étudier; cas de l’existence d’une seule banque où la création monétaire est illimitée.
Toutes ces banques créent donc de la monnaie donc plusieurs circuits monétaires. Ainsi la circulation monétaire se trouve limitée par le problème de conversion d’une monnaie en une autre monnaie.
Le schéma se complique alors lorsqu’on se trouve en face d’un système bancaire comprenant plusieurs banques ayant chacune son propre circuit et sa propre monnaie. Les risques de fuites entre les différents circuits deviennent plausibles, car une monnaie créée par une banque peut se retrouver dans les comptes d’une autre banque, selon les besoins de paiement de la clientèle.
Prenons par exemple le cas d’un commerçant qui achète à un industriel un produit en grande quantité à fin de le revendre. Pour payer son du, le commerçant demande à sa banque de faire un virement au profit de son fournisseur.
Si les deux personnes intéressé son clientes de la même banque, l’ordre de virement est matérialisé par un simple jeux d’écriture qui crédite le compte de l’industriel et débite celui du commerçant. Le circuit de la dite banque ne subit alors aucune fuite.
Si par contre ces deux personnes sont clientes de deux banques différentes, le virement en question donnera lieu à une fuite de la banque du commerçant vers la banque de l’industriel.
Inversement lorsqu’un client remet à sa banque un chèque tiré sur une autre banque la fuite profite au premier établissement.
La multiplication de ces opérations pose à la banque un problème de trésorerie car les établissements bancaires sont soumis à la contrainte d’équilibre de bilan. Ils sont de ce fait obligés d’organiser entres eux des séances quotidiennes de compensation qui ont pour but d’aboutir au règlement de leurs dettes respectives.
Sur le plan comptable la fuite en dehors du circuit d’une banque, signalée dans l’exemple ci-dessus du commerçant et de l’industriel est sous forme de virement au profit de l’industriel, elle donne lieu à un accroissement des dépôts de, la banque du bénéficiaire et une diminution des dépôts de la banque de l’acheteur.
Dans cet exemple, l’autre établissement en débitant la monnaie de l’autre établissement en sa possession du montant du virement en question. Quand à la monnaie créée qui reste dans le cadre du circuit bancaire, autrement dit celle que garde la banque après avoir compenser toute les fuites qu’elle a subit, elle représente sa « part de marché ».
Plus cette part est grande plus ses marges de manœuvre à l’égard des autres établissements sont larges. Un système bancaire concurrentiel est un système dans lequel chaque intermédiaire financier cherche à accroître sa « part de marché ».
création monétaire à l’échelle d’un système bancaire hiérarchisé
Au sommet d’un système hiérarchisé on trouve une banque centrale. Parmi les multiple tâches de cette banque , deux, sont particulièrement importantes. La première consiste à contrôler l’activité des autres établissements pour, les amener à respecter les directives de la politique de crédit. L’autre tâche réside dans l’émission de la monnaie centrale et par voie de conséquences la monnaie fiduciaire. Cette monnaie est parfaitement substituable avec les dépôts bancaires.
Le public est de ce fait libre de régler ses transactions avec les billets ou la monnaie scripturale. De leur côté les banques sont obligées de répondre aux besoins de leurs clients et de leur procurer le moyen de paiement qu’ils désirent. Lorsque ces derniers convertissent leurs dépôts en billets, ils se produit une fuite qui affecte les circuits bancaires.
Pour faire face à cette situation la banque peut puiser dans son encaisse propre en monnaie légale. A défaut elle a le choix entre le réescompte de ses créances à l’institut d’émission ou le recours au marché interbancaire.
Ainsi nous constatons bien qu’à priori la création monétaire par les banques est illimitée, cependant les fuites qui affectent les circuit pèsent sur la trésorerie bancaire. Le besoin de refinancement qui en résulte réduit donc les marges de manœuvre des établissements de crédit.
Les autres formes de création monétaire
A côté des crédits à l’économie, qui sont à l’origine d’une monnaie émise en contrepartie de l’endettement des agents non financiers, nous trouvons la monnaie externe qui résulte des avances dont bénéficie le trésor de l’institut d’émission et de la conversion des devises étrangères en monnaie nationale. Ces deux dernières formes de la création monétaire constituent une richesse nette pour la nation car elles accroissent les moyens de paiement des entreprises et des ménages.
La création monétaire par le trésor
Le trésor est une institution qui rempli les fonctions financières, de l’Etat. Il effectue conformément à la loi des finances et pour le compte de l’Etat et des collectivités publiques les opérations de caisse et de banque entrant dans le cadre de la gestion des finances publiques.
Ainsi entant que caissier de l’Etat, il est chargé d’encaisser les recettes et dérégler les dépenses de ce dernier et entant que financier de l’Etat, il est charger de résoudre les problèmes liés à l’exécution du budget (la non synchronisation entre recette et dépenses = l’existence éventuelle d’un déficit). Il est à l’origine d’une création monétaire directe et indirecte.
La création directe de la monnaie par le trésor
A l’instar des banques le trésor émet la monnaie scripturale et gère un ensemble de dépôts constitués par :
- Avoirs des entreprises non financières et des ménages auprès du trésor.
- Les fonds des entreprises et des particuliers auprès des comptables publics.
- Les dépôts dans les CCP, à l’exclusion des avoirs des intermédiaires financiers dans ce centre.
Le trésor crée ainsi directement la monnaie scripturale chaque fois que l’Etat paie ses dettes envers les agents non financiers détenteurs de comptes à vue auprès des CCP ou du trésor. La conversion de ces avoirs en monnaie fiduciaire ou en dépôts bancaires aboutit à des fuites en dehors du circuit du trésor. Ce qui l’oblige à chercher la liquidité pour rééquilibrer sa trésorerie au même titre que les autres banques.
Le règlement des opérations avec les établissements bancaires se réalise par le débit ou le crédit de compte courant à la banque centrale.
La création indirecte de la monnaie par le trésor
Pour financer le déficit budgétaire, le trésor peut soit demander une avance à la banque centrale soit émettre des titres publics =-> il y a alors création monétaire.
a) Conformément aux dispositions en vigueur les banques étaient soumises à un plancher minimum d’effets publics qui était fixé à hauteur de près du tiers de leurs exigibilités à court terme. Mais avec le temps cette mesure a perdu de sa pertinence, elle a été abandonnée par les autorités monétaires car elle n’est plus conforme aux orientations de la politique dé crédit.
b) Le trésor peut également faire appel directement aux avances de la banque centrale. les statuts de la Banque centrale prévoient trois catégories de concours de ce genre :
- Les facilités de caisse qui sont des avances momentanées.
- Les avances conventionnelles ou extraordinaires.
- La mobilisation des traites douanières et des obligations cautionnées
c) La procédure d’adjudication : Elle est conduite par la banque centrale. Elle permet au trésor d’avoir des concours supplémentaires mais aux conditions et au taux du marché. Cette technique est également destinée à favoriser un plus grand désengagement du trésor vis à vis dé l’institut d’émission et une meilleur rationalisation de la gestion des finances de l’Etat.
La création monétaire résultant des opérations avec l’extérieur
Les devises représentent des créances monétaires sur les banques centrales étrangères qui les ont émises. Le règlement des importations et des exportations, le transfert des résidents et les différents mouvements de capitaux donne lieu à des flux ininterrompus avec l’extérieur, ce qui se répercute sur l’évolution de la masse nationale se traduit par un accroissement de la monnaie en circulation: Parallèlement l’opération inverse abouti à une destruction de la monnaie.
La balance des capitaux monétaires mesure les progressions et les contractiez monétaires liées au mécanisme du change. En privilégiant les flux en devises elle permet de saisir l’évolution de tous les autre postes de la balance des paiements (les paiements courants, les transferts et les capitaux non monétaires), car elle en constitue la contrepartie monétaire. Ainsi elle enregistre le solde des mouvements des capitaux et les avoirs extérieurs nets en devises du pays.
Création monétaire pour le trésor épargnants
L’Etat peut être considéré comme un agent non financier qui a des besoins de financement. S’il les satisfait par une émission d’obligations à long terme, il n’y a pas création monétaire, des particuliers placent simplement leur épargne en emprunts d’Etat comme ils auraient pu la placer en emprunts de grandes entreprises. Par contre s’il fait appel au système bancaire, il bénéficiera d’une création monétaire à son profit.
- Lorsque le Trésor public ne peut pas couvrir la totalité de ses charges par ses propres ressources, il est obligé de faire appel à une création de monnaie nouvelle, par les banques commerciales et dans des cas très exceptionnelles par la Banque centrale.
- Lorsque le Trésor public ne peut pas couvrir la totalité de ses charges par ses propres ressources, il est obligé de faire appel à une création de monnaie nouvelle, soit par la Banque centrale, soit par les banques commerciales.
- Lorsque le trésor, pour financer ses opérations, fait appel aux institutions financières, il n’est pas considéré comme un client ordinaire puisqu’il peut toujours obtenir le financement qu’il souhaite.
Deux opérations sont à l’origine de la création monétaire au profit du trésor :
- L’emprunt auprès des banques commerciales sous formes de souscriptions en bons de trésor.
L’acquisition des bons de trésor par les banques se fait en monnaie centrale et se traduit par un virement des comptes des banques commerciales au compte du Trésor.
Les compte des banques commerciales seront débités et celui du trésor crédité. Au départ, le trésor reçoit de la monnaie centrale ; l’opération se traduit en même temps par une augmentation au passif du bilan de la banque centrale du compte courant du trésor. Ce n’est que lorsque le trésor utilise cette liquidité pour régler des dépenses que l’on parle de création monétaire.
- L’emprunt auprès de la banque centrale sous forme d’avances directes ou facilités de caisse.
Ces avances sont plafonnées à 5% de recettes fiscales réalisées au cours de l’année budgétaire écoulée et doivent être remboursées dans un délai ne pouvant pas excéder 120 jours.
Cette création monétaire est faite par les banques commerciales ou la banque centrale, mais comme c’est le trésor public qui en prend l’initiative, on parle parfois de création monétaire indirecte du trésor.
La Création monétaire par la banque centrale
La banque centrale émet de la monnaie de banque centrale, elle est composée de :
- la monnaie fiduciaire
- la monnaie centrale : avoirs détenus par les titulaires des comptes sur livret de l’institut d’émission, principalement par les banques et le trésor ==> on parle de base monétaire.
La base monétaire est représentée par l’ensemble de la monnaie émise par l’institut d’émission, elle a deux composantes : les billets et le monnaie divisionnaire détenues par les agents non financiers, et les réserves en monnaie centrale du trésor et des différents intermédiaires financiers figurants dans les comptes courants créditeurs de ces organismes auprès de l’institut d’émission. Autrement dit la base monétaire est approximativement équivalente au passif de la banque centrale.
Ce concept plus proche des préoccupations des analystes monétaires est intéressant par la relation de proportionnalité qui le lie à la masse monétaire dans son ensemble. il est la clé de voûte de toute politique visant à contrôler l’expansion de cette dernière.
Ainsi la banque centrale émet de la monnaie sous forme de monnaie fiduciaire et scripturale. Cette monnaie figure au passif de la banque centrale.
La baque centrale crée de la monnaie à chaque fois :
- Qu’elle procède à l’achat de devises.
- Qu’elle procède au refinancement des banques.
- Que le trésor recourt à la Banque centrale pour le financer.
A l’image des banques la création de la monnaie par l’institut d’émission implique son actif et son passif.
Le passif de la banque centrale retrace la monnaie de banque centrale créée , tandis que l’actif retrace les causes de sa création. Ainsi les principaux postes de la banque centrale sont :