les coûts préétablis : calcul et analyse des écarts

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Le plan comptable général précisé notamment que la comptabilité analytique d’exploitation à pour objet : « de permettre l’examen des conditions internes de l’exploitation par la comparaison des charges à des prévisions ou à des normes préétablies l’analyse des écarts et la recherche de leurs causes « .

il est d’un grand intérêt pour la gestion de l’entreprise, de comparer des coûts et prix de revient réels avec des éléments homologues de références dégagés soit de l’étude du passé soit estimés a priori par des procédés divers.

La direction peut tirer une grande partie de la surveillance et de l’étude des différences mises en lumières . Souvent elle se limitera simplement à examiner attentivement les écarts qui présentent une amplitude anormale ; se : faisant, elle pratiquera la méthode connue sous le nom de méthode d’exception : Les coûts préétablis.

Définition des coûts préétablis

  • Les coûts préétablis sont des coûts calculés a priori pour chiffrer des mouvements en qualité et en valeur à l’intérieur de la comptabilité analytique d’exploitation, en vue de faire apparaître distinctement les écarts entre les charges réelles et les charges prévus lors du calcul des coûts préétablis

En résumé : coût réel = coût préétabli + ou – écart

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Le choix des coûts préétablis dépend des bulles recherchés

On peut, par exemple, utiliser :

– Des coûts calculés à partir des coûts réels de la période précédente
– Des coûts moyens dégagés des périodes comptables antérieures
– Des coûts calculés suer la base d’un niveau ou volume d’activité de l’entreprise considéré comme « normal » (coût).

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Des coûts calculés en maintenant fixes certains éléments en vue d’isoler diverses causes de variabilité, si l’élément fixe est l’élément « valeur », de tels coûts sont appelés « coûts à valeurs stable ».

– Des coûts calculés en partant d’une analyse de l’objet et du travail faite par un bureau d’élude aprorié; de tels coûts sont en général appelés « coûts standards ».

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– Des coûts tirés d’un budget d’exploitation établi à l’avance pour une certaine période, de tels coûts sont en général appelés « coûts budgétés ».

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Les écarts sur coûts préétablis

Ces écarts sur coûts préétablis peuvent être regroupés en deux catégories : les écarts sur charges directes et les écarts sur charges indirectes ;

les écarts sur charges directes

  • Un coût préétabli qui est égal au produit des quantités prévisionnelles par le prix prévisionnel ou Q X P (1)
  • Un coût réel qui est égal au produit des quantités réelles par le prix réel ou q x p (1)

(1) Les lettres majuscules sont employées pour tout ce qui est prévisionnel alors que les lettres minuscules concernent des quantités et des prix réeis.

L’écart global est égal à : (Q x P) – (q x p).

Cet écart global provient de différences entre :

– d’une part : pris prévisionnel et prix réel ou P – p

– d’autre part : quantités prévisionnelles et quantités réelles ou Q – q

Pour valoriser ces différences, il suffit d’introduire une nouvelle comparaison :

quantité réelles X prix prévisionnel ou : q x P 

L’écart global s’analyse alors en :

  • Un écart sur prix ou : (P – p) q
  • Un écart sur quantités ou : (Q – q) p

il est seulement nécessaire de préciser que cette analyse entre écart sur quantités s’applique:

– aux écarts sur matières :

  • écarts sur prix
  • écarts sur quantités de matières incorporées

– aux écarts sur main d’oeuvre :

  • écart sur salaire horaire.
  • écart sur temps ;
  • aux écarts sur autres charges par natures

les écarts sur charges indirectes

Dans le cas où il existes un budget d’exploitation, les entreprises utilisent fréquemment, en cours de période, pour la répartition des charges indirectes.

Des taux prédéterminés qui sont liés à l’existence de budgets de section ou de centre d’activité.

L’emploi de tels taux peut permettre une simplification du travail car il évite la répartition des opérations et de sous répartition des opération et de sous répartition aussi longtemps que les condition de l’exploitation et les relations en tresse étions ne sont pas sensiblement modifiées.

Dans ces conditions un écart se constitue entre les charges imputées et les charges réelles. Il faudra analyser cet écart en fonction des différentes composantes qui constituent les imputations préétablis et les imputations réelles.

Exemples :

Soit une section principale dont les frais prévisionnels ou budget standard base sont les suivants pour un nombre d’unités d’oeuvre de 300 heures sappliquent à une production prévue de 3 000 articles :

Frais fixes ………………………… 9 000 euros
Frais varia blés …………………. 11.400 euros
Total                                             20 400 euros (Budget standard réel)

En réalité, les frais ont été de 21 786 eurosse décomposant en :
– Frais fixes……………………9 200 euros
– Frais variables…………….12 586 euros
– Total                                   21 786 euros (Budget standard réel)

et provenant de 310 heures de travail s’appliquant à une production réelle de 3 300 articles.

Calculs :

Le budget standard de 20 400 eurospour 3 000 articles a été imputé sur les coûts de revient à concurrence de la production réel de 3 300 articles soit :

(20 400 x 3 300) / 3 000   = 22 440 (Budget standard imputé)

Les frais réels ne s’étant élevés qu’à 21 786
Un écart global favorable apparaît pour … + 654 euros

a) Il convient maintenant de rechercher les causes de cet écart global favorable en comparant tout d’abord les éléments représentatifs de l’activité, c-à-d la production et le temps de manière à déterminer si la productivité à été meilleure ou moins bonne que prévue.

En ce qui concerne la productivité, 3 300 articles ont été fabriqués en 310 heures, alors qu’il était prévu de fabriquer 3000 articles en 300 heures .

Autrement dît : – Le coût en fonction c la production imputé aurait dû représenter :

(20 400 x 3 300) / 3 000 = 22 440 euros

– Le coût en fonction du temps aurait dû d’élever à :

(20 400 x 310) / 300 = 21 080 euros

Ecart favorable + 1 360 euros (ce qui représente 20 H de travail)

Cet écart qui est égal à la différence entre .

– Le budget standard imputé de la production .

 Le budget standard équivalent en fonction à l’activité future ressortir le gain de productivité

Dans l’exemple, le gain de productivité apparait immédiatement.

Si pour 3 000 articles il émit prévu 300 heures, pour 3 300 articles soit 10% deplus, le temps aurait dû être de :

300 + (10 x 300 / 100) = 330 heures

qui représentent les unités d’oeuvre ajustées . Il n’a été que de 310 heures d’où un gain de temps de 330 – 310 =  20 heures.

La valeur de ces 20 heures c’est : (20 400 x 20) / 300 = 1 360 euros

La valeur de ces 20 heures est égale ou, en généralisant à :

= budget standard de basex (temps correspondant à la production réelle temps-réel) /  Temps standard

b) le raisonnement sur la productivité n’a pas tenu compte du fait qu’il existe des frais fixes qui, en principes, ne varient pas quelle que soit l’activité de la période

  • Logiquement, le budget standard flexible ou ajusté est égal à :

– La totalité des frais fixes 9 000 euros
– les frais variables en fonction du temps réel oui mais à condition que le CV soit strictement proportionnels
11 400 x 310 / 300 = 11 780 euros

Soit : budget flexible (ou ajusté) 20 780euros(Budget flexible) La différence entre le budget standard équivalent en fonction de l’activité :

21 080 euros et le budget flexible : 20 782 euros soit : 300 euros

Représente la part de l’activité supplémentaire soit 310-300 = 10H pendant laquelle les frais fixes ont été imputés soit :

9 000 euros x 10 / 300 = 300 euros.

(Soit un application de L’IRFF=> coût rationnel préétabli), ou en généralisant :

= Frais fixes standards x (temps réel – temps standard) temps standard.

c) Les calculs relatieurosà l’écart sur la productivité : + 1 360 euros et à l’écart sur l’activité : + 300 euros doivent être complétés par la comparaison entre le budget standard flexible (ou ajusté) et les frais réels soit 20 780 – 21 786 = -1006 euros cette différence provient :

– De frais fixes prévisionnels inférieures aux frais fixes réels : 9 000 – 9 200 euros =……………..- 200 euros

– De frais variables prévisionnels ajustés également inférieurs aux frais variables réels :

11 780- 12 586 euros – 806

d) En résumé, l’écart globale de + 654 euros s’analyse en :

– Un écart favorable de productivité +1 360 euros

– Un écart favorable d’activité + 300 euros

– Un écart défavorable de budget – 1 006 euros + 1 660 euros = + 654 euros

e) en généralisant :

EcartDiggérence entre
GlobalBudget standard imputé en fonction de la production réelle V S IFrais réels ER
Sur productivitéBudget standard imputé en  fonction de la production réelle B S IBudget standard équivalent en fonction de temps réel B S E
Sur  activitéBudget standard équivalent en fonction de temps réel B S EBudget standard flexible en fonction de temps réel B S F

L’enregistrement comptable des écarts se fait par l’intérmédiaire du compte princupal : 96 – écarts sur coûts préétablis. chacun des écarts sur prix des matières, sur quantité de matières consommés, sur temps de main d’oeuvre directe, etc, peut saisi, suivant les besoins, à l’un quelconque des stades du travail comptable.

faut, d’ailleurs, observer que les écarts sur prix ne sont pas nécessairement saisis au même stade que les écarts sur quantités.

Pratiquement, l’enregistrement des écarts est réalisé :

Soit par la tenue matérielle de feuillets ou de fiches de comptes, ouverts pour chaque compte ou sous-compte du groupe 96.

  • Soit par l’utilisation de tableaux ou de tout autre moyen matériel que la technique ou les progrès permettent d’adopter sans inconvénient pour la clarté.

les coûts préétablis :  Ecarts et étapes d’analyse 

quels stades peut-on constater les « écarts »?

l’analyse des écarts s’applique notamment :

a) aux écarts sur Matières.

  • écarts sur quantités de matières incorporées.
  • écarts sur prix de ces matières.

b) aux écarts sur Main-d’œuvre.

  • écarts sur temps.
  • écarts sur salaires horaire.

c) aux écarts sur autres charges par nature de charges;
par exemple :

  • écarts sur quantités des façons extérieures.
  • écarts surprix des façons extérieures.

d) aux écarts sur frais de sections imputés.

  • écarts sur nombres d’unités d’oeuvre.
  • écarts sur coût de l’unité d’oeuvre.

les écarts peuvent être saisis à n’importe quel stade du travail comptable :

  • Lors de l’entrée en magasin des matières ou produit achetés à l’extérieur (écarts sur achats ).
  • Lors de la sortie du magasin (écarts sur sorties de stock incorporées ).
  • Lors de la saisie des charges par la comptabilité générale (écarts sur charges par nature de charges ).
  • Lors de la répartition et de la sous-répartition entre les sections ou les comptes de regroupement de charges (écarts sur frais de sections répartis).
  • Lors du regroupement des montants de main-d’œuvre directe (écart global sur main-d’œuvre directe).
  • Lors de l’affectation de la main-d’œuvre directe aux coût ou pris de revient ).
  • Lors de l’imputation des charges aux coûts et prix de revient (écarts sur frais de sections imputés).
  • Lors de la sortie de fabrication des produits ou de l’exécution des travaux (écarts sur coûls de production préétablis).
  • Lors de la vente des produits (écarts de production préétablis).
  • Lors de la vente des produits (écarts sur ventes prévues).

REMARQUE : Les « écarts sur coûts » ne sont pas nécessairement saisis au même stade que les « écarts sur quantités ».

Principaux avantages de la méthode des coûts préétablis

A- Le coût dés oeuvres étant préétabli, il devient inutile, même pour imputer les frais de sections, d’attendre la fin de la période de calcul.

B- lorsque le coût des unités d’oeuvre devait être calculé au moyen du quotient :

Frais de section : Chaque section devait obligatoirement nombre d’unités d’oeuvre avoir une homogénéité parfaite. Avec la méthode des coûts préétablis, il est possible de regrouper certaines sections mettant en oeuvre des moyens d’activité similaires, mais non plus nécessairement identiques.

c) Le contrôle peut s’effectuer plus facilement au niveau du centre de responsabilité.

d) Enfin, l’emploi des coûts préétablis facilite à la fois l’établissement et le contrôle des budgets.

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