La comptabilité analytique, également appelée comptabilité de gestion, constitue l’une des sources d’information essentielles pour le contrôle de gestion.
La comptabilité analytique constitue un outil important pour le pilotage de l’entreprise car elle est une source d’informations qui doit permettre de prendre les bonnes décisions pour améliorer la performance.
L’entreprise qui souhaite mettre en place une comptabilité analytique a le choix entre plusieurs méthodes, dont les principales sont les suivants : La méthode des coûts complets, des coûts variables, des coûts directs, des coûts standards, et ABC.
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Dans cet article, on va présenter le contexte d’apparition, la définition, les objectifs et les caractéristiques des coûts de la comptabilité de gestion (analytique)
Table de matières
Contexte d’apparition de la comptabilité analytique
La comptabilité analytique d’exploitation est une comptabilité nouvelle apparue dans les années 30 pour deux types de raisons :
- Raisons historiques ( la crise mondiale économique mondiale 1930)
- Les insuffisances de la comptabilité financière
Histoire de la comptabilité analytique
La comptabilité de gestion a vue le jour dans les années 30 c’est-à-dire en pleine crise mondiale, pour sortir de cette crise, les entreprises capitalistes chercher à maximiser leur profit.
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En sait que bénéfice = prix de vente – coût de revient, donc pour augmenter le bénéfice on a
deux solutions :
- soit augmenter le prix de vente ;
- soit diminuer le coût de revient.
Le capitalisme de l’époque est un capitalisme concurrentiel, donc la première solution est à écarté (perte de la clientèle) il nous reste donc la deuxième solution.
Mais le problème qui se pose et que pour diminuer le coût de revient il faut d’abord le connaître (coûts de revient est la somme de différentes charges)
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La comptabilité analytique peut être défini comme la connaissance des coûts et coûts de revient.
Les insuffisances de la comptabilité générale
La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la saisie, la classification et l’enregistrement des flux externes. Le but de cet enregistrement des flux doit se terminer à la fin de l’exercice comptable par l’établissement des états de synthèse. Mais cette opération d’enregistrement comptable a quelques défaillances :
- La comptabilité générale ne s’intéresse qu’aux flux externes : elle conçoit l’entreprise comme un carrefour d’échange et ne rend pas compte du processus de transformation des inputs à l’intérieur de l’entreprise.
- La comptabilité générale donne un résultat unique à posteriori à tous produits confondus, toutes activités confondues. C’est donc une comptabilité de synthèse qui ne permet pas de savoir les détails de ce résultat unique ou global.
- La comptabilité générale ne permet pas d’évaluer réellement les éléments de stocks a tout moment, mais seulement a un moment T (généralement a la fin d’exercice comptable).
- La comptabilité générale est annuelle, descriptive, du passé (ne donne pas de visions pour le futur)…..
Définition de la comptabilité analytique
La comptabilité de gestion (ou management accounting) est un système d’informations permettant d’aider le dirigeant (manager) à prendre des décisions.
Le terme « comptabilité » fait référence au verbe « compter », c’est-à-dire additionner. Compter, c’est agréger des informations de nature numérique. La comptabilité est par nature quantitative.
Le terme « gestion » dans l’expression « comptabilité de gestion » est une traduction du mot anglais management. En anglais, on parlait de management accounting quand en France on parlait de « comptabilité analytique ».
Pour revenir à la définition de la comptabilité de gestion, il faut retenir que par comptabilité on entend un ensemble d’informations essentiellement quantitatives (exprimées en euros à titre d’exemple), aidant le dirigeant (qui cherche à atteindre des objectifs par l’intermédiaire de subordonnés) à prendre des décisions.
Cette définition très large laisse entendre que, en fonction des besoins de la gestion, il est possible de calculer des coûts obéissant à des logiques différentes. Le choix d’un modèle de calcul est lié à l’organisation et aux objectifs du décideur, à savoir le type d’information qu’il entend privilégier. Cette contingence fait que la comptabilité de gestion ne peut être normée, d’où l’exclusion du volet analytique dans le plan comptable actuel de la France (depuis 1999).
Toutefois, il est possible de retenir qu’un coût est « la somme des charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable » (PCG 1982).
Le choix d’un coût repose sur sa pertinence, c’est-à-dire sa capacité à répondre à un besoin particulier d’information. La pertinence ou adéquation avec les problèmes de gestion à résoudre est contingente à l’organisation, aux objectifs et besoins du décideur.
Les objectifs de la comptabilité de gestion
L’analyse des coûts et des résultats
Dans le cas d’une petite entreprise dont l’activité est simple (un petit commerce de détail par exemple), la comptabilité financière suffit généralement pour les besoins de la gestion. Il suffit d’enregistrer les opérations avec les tiers (les achats aux fournisseurs et les ventes aux clients), sans se préoccuper du fonctionnement interne. Pour la comptabilité financière, qui ne saisit essentiellement que les transactions avec l’extérieur, l’entreprise est presque une « boîte noire » : on saisit les entrées et les sorties, sans regarder à l’intérieur.
En revanche, dans un cas plus complexe, comme celui d’une grande entreprise industrielle, la comptabilité financière devient insuffisante, pour deux raisons :
- l’organisation interne est plus complexe, avec par exemple plusieurs ateliers, plusieurs succursales, de nombreux services : il faut pouvoir apprécier les performances de ces différentes composantes.
- l’activité est plus diversifiée : on fabrique par exemple plusieurs types de produits.
Il faut alors une analyse plus complète de ce qui se passe à l’intérieur de l’entreprise. Par exemple, dans une entreprise fabriquant deux produits, il faut évaluer les « coûts de revient » (ce que coûtent ces produits), pour pouvoir évaluer le résultat « analytique » réalisé sur chaque produit :
Éléments d’analyse Produit A Produit B Total Ventes 20 000 30 000 50 000 Coûts de revient 18 000 33 000 51 000 Résultats + 2 000 – 3 000 – 1 000
Le résultat global de (–) 1 000 (qui peut être déterminé par la comptabilité financière) apparaît comme la somme algébrique des résultats « analytiques » par produits, qui ne peuvent être déterminés que par la comptabilité de gestion
Le coût de revient d’un produit est obtenu en sommant les charges engagées aux différents stades du processus économique (recherche et développement, approvisionnement en matières premières, production, commercialisation), ce qui conduit à s’interroger sur les performances dans les différents services.
Résultat = Chiffre d’affaires – Coût complet de revient
Marge = Chiffre d’affaires – Coût partiel
La valorisation des stocks
On oppose souvent comptabilité financière et comptabilité de gestion. En fait, cette opposition est surtout pédagogique.
On commence généralement l’apprentissage de la comptabilité par l’étude de la comptabilité financière, en se plaçant dans le cas le plus simple, celui d’une petite entreprise commerciale, et en « donnant » aux étudiants, dans les exercices, la valeur des stocks « par hypothèse ». On peut alors établir le bilan et le compte de résultat. Mais, dans la réalité, la valeur des stocks n’est pas une donnée : les matières sont évaluées au coût d’achat, et les produits finis au coût de production. C’est la comptabilité de gestion qui permet d’effectuer les calculs.
L’établissement des prévisions budgétaires
Pour établir les prévisions budgétaires, il faut disposer d’un modèle de l’exploitation, connaître les « fonctions de coûts ». Pour simplifier, disons que l’on fait un travail d’extrapolation : les charges fixes restent fixes, en revanche les charges variables vont évoluer en fonction du volume d’activité. Il faut donc connaître la structure des charges (charges fixes, charges variables), ce qui suppose un système de comptabilité de gestion en coûts partiels utilisant le critère de variabilité présenté plus loin.
L’aide à la confection des états de contrôle de gestion
Les informations analytiques, confrontées aux prévisions, permettent de calculer les écarts figurant par exemple dans les états de contrôle budgétaire et d’alimenter la « boucle de rétroaction » qui est au cœur du dispositif de régulation cybernétique auquel nous avons comparé le système de contrôle de gestion.
L’aide à la prise de décision
Pour une multitude de décisions, dont certaines peuvent avoir une importance stratégique majeure, il faut disposer d’informations analytiques sur les coûts. Par exemple, une entreprise qui envisage d’externaliser une fonction, par exemple de sous-traiter sa production, doit disposer d’informations analytiques sur la structure de ses coûts dans ses différents ateliers, pour pouvoir comparer avec le prix qu’on lui propose à l’extérieur.
les caractéristiques des coûts
Selon Le CGNC : « un coût est une somme des charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable ». Autrement dit Un coût correspond à l’accumulation des charges sur un produit.
Un coût est défini par les trois caractéristiques suivantes : son contenu, son moment de calcul et son champ d’application
Le contenu
pour une période déterminée, un coût peut être calculé soit en y incorporant toutes les charges enregistrées en comptabilité générale, soit en y incorporant qu’une partie de ces charges. Le plan comptable distingue ainsi 2 familles de coûts, les coûts complets et les coûts partiels.
- Les coûts complets : ils sont constitués par la totalité des charges relatives à l’objet du calcul
- Les coûts partiels : se sont des coûts obtenus en incorporant qu’une partie des charges pertinentes en fonction du problème à traiter, il existe 2 grandes catégories coûts partiels : le coût variable et le coût direct.
– le coût variable : il est constitué seulement des charges qui varient avec le volume d’activité de l’entreprise, sont donc exclues les charges dites fixes ou de structure.
– Le coût direct : il est constitué par les charges qui peuvent lui être directement affectées.
le moment de calcul des coûts
Dans ce cas les coûts sont déterminés, soit antérieurement aux faits qui les engendrent et on parle des coûts préétablis, soit postérieurement à ces faits et on parle des coûts constatés ou réels ou historiques. La comparaison de ces coûts conduit à déterminer les écarts.
Le champ d’application du coût étudié
Un coût au sens général du terme est un regroupement de charges qui peut correspondre :
- à une fonction de l’entreprise : production, distribution, administration, … ou en descendant plus dans le détail, étude, fabrication, vente, après-vente, … ;
- à un moyen d’exploitation : magasin, usine, rayon, atelier, bureau, machine ou poste de travail;
- à une responsabilité, d’un directeur, chef de service, contremaître, … ;
- à une activité d’exploitation : famille de produits (marchandises, biens fabriqués, services rendus), produit individualisé, ou stade d’élaboration d’un produit (étude, achat, production, distribution, …).
Conclusion
La comptabilité analytique a une vocation de combler les lacunes dont la comptabilité générale a fait preuve.
Elle vient assurer le maximum d’informations référant au résultat obtenu en comptabilité générale, afin d’éclaircir au lecteur son essence scrupuleusement et ainsi appuyer les dirigeants d’entreprises à prendre des décisions préalables à propos du management de leurs affaires.