Caractéristiques d’un projet d’investissement

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les caractéristiques d’un projet d’investissement sont: une dépense initiale en capital, des rentrées nettes de trésorerie ou cash flows et une valeur résiduelle à la fin de sa durée de vie.

La dépense initiale : Capital investi

La dépense initiale en capital est celle que doit supporter l’entreprise pour réaliser le projet; elle comprend ;

– Le prix d’achat (ou le coût de production); il s’agit par exemple, d’acquisition d’un terrain, de machines, de bâtiments, les frais d’études…

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– Les frais accessoires et les dépenses secondaires liées : frais de transport; d’installation; augmentation des capacités de stockage et des moyens de distribution liés à la nouvelle capacité de production; formation de personnel spécialisé.

– Le besoin supplémentaire en fonds de roulement: l’augmentation du BFR fait partie de la dépense initiale puisque, tout projet d’investissement accroît généralement l’activité de l’entreprise, ce qui a pour conséquence d’augmenter le BFR d’exploitation (une telle augmentation représente un besoin nouveau qui nécessite un financement nouveau).

Signalons que la somme engagée au titre de l’augmentation du BFR ne donne pas lieu à amortissement et est récupérée au terme de la vie du projet. La méthode du BFR normatif aide à prévoir la variation du BFRE.

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NB : Dans le cas de la réalisation d’un ensemble industriel, la dépense d’investissement (le capital à investi) sera étalée dans le temps.

Les flux nets de trésorerie ou cash flows

Un aspect fondamental de l’étude d’un projet d’investissement est l’estimation des liquidités nettes ou cash flow engendrés chaque année par l’exploitation du projet.

On appelle « flux de trésorerie » ou encore « cash flow » la différence entre les recettes et les dépenses engendrées par le projet d’investissement. Les recettes sont prises en compte au sens large, c’est à dire aussi bien les recettes réelles que les économies provoquées par le projet étudié.

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Le cash flow annuel est le plus souvent calculé par différence entre les recettes d’exploitation annuelles (résultat de la vente des produits fabriqués grâce à l’investissement) et les dépenses d’exploitation (entraînées par la fabrication et la commercialisation des ces produits).

Il faut signaler que le calcul des cash flows doit se faire indépendamment du mode de financement envisagé pour le projet, en effet, les dépenses d’exploitation excluent les charges financières en raison de la séparation entre la décision d’investissement et la décision de financement; on évalue ainsi la rentabilité d’un projet avant de la comparer au coût du financement.

Notons en fin que, la plupart des éléments constitutifs des cash flows (chiffres d’affaires, coûts, Impôts sur les bénéfices) sont évalués prévisionnellement, il en résulte que les cash-flows sont obligatoirement entachés d’une certaine incertitude.

Années 2n
Chiffres d’affaires ( 1 )   
Charges variables (2)   
Charges fixes hors Amort (3)   
Amortissement (4)   
Résultat avant IS (5)

(5) = ( l)-[(2) +(3)+(4)]

   
IS: (6) = (5) x Taux   
Résultat Net (7) = (5) – (6)   
Cash flow (8) : = Résultat Net – Amort
(8 ) = 7 + 4
   

La valeur résiduelle (VR)

A la fin de leur utilisation, certaines immobilisations conservent une valeur vénale résultant soit de leur revente, auquel cas il faut tenir compte de l’incidence fiscale des plus ou moins-values éventuelles, soit d’une réutilisation partielle qu’il convient d’évaluer par rapport aux dépenses entraînées par l’acquisition d’un bien du même type ou rendant des services analogues, soit de la récupération du BFR.

A la valeur des cash flows, il faut ajouter la récupération de la valeur résiduelle des équipements (avec prise en compte des incidences fiscales) et la récupération de la somme investie dans le BFR.

En effet, à la fin de sa durée d’utilisation, le bien, objet de l’investissement, peut être cédé. Comme il est alors totalement amorti, le produit de la cession constitue une plus value. Le produit de cession net d’impôt, doit être ajouté au dernier cash-flow.

En cas de baisse du BFR avant la fin du projet, il faut évidemment tenir compte de cette ressource à la datte où elle intervient.

La durée de vie (n)

La durée de vie est la période durant laquelle Je projet génère des flux de trésorerie. Sa détermination peut, à priori, sembler un problème banal. Mais en fait, il faut bien distinguer, durée de vie technique, durée de vie économique et durée de vie fiscale,

La première est fonction des conditions probables d’utilisation des immobilisations, la seconde est fonction du contexte économique au sein duquel évolue l’entreprise. « Un matériel peut par exemple devenir sans utilité économique si le bien qu’il serve à produire n’est plus demandé ».

La durée de vie fiscale, quant à elle, correspond à la durée de vie pendant laquelle le bien est amorti. « Elle procède d’une évaluation administrative arbitraire et souvent éloignée de la réalité technique ».

La rentabilité d’un projet d’investissement doit être, évaluée sur sa durée de vie économique, c’est-à-dire sur l’ensemble de la période pendant laquelle F investissement est effectivement utilisé par l’entreprise et engendre des cash-flows.

En général, on se fixe un horizon qui est soit la durée de l’amortissement des équipements, soit une durée plus courte si les prévisions paraissent trop incertaines pour les années les plus éloignées.

La synthèse des flux :

La synthèse des emplois (dépense d’investissement et la variation du BFR) et des flux prévisionnels d’un projet d’investissement se fait dans un tableau de ce type :

RubriquesAnnée 0Année 1Année 3Année n
Investissement (I) (l )
Δ BFR (2)
     
Total (3) = (l) + (2)     
  • Résultat avant Amort (4)
  • Dotations aux Amort (5)
  • Résultat avant impôt (6) = (4 -5)
  • IS (7) = 6 x tx
  • Résultat Net après impôt (8) = 6 – 7
  • Cash tlow = Rt Net + Amort : (9) = (8 + 5)
  • Valeur résiduelle des équipements Nette d’impôt (10)
  • Récupération du BFR (11)
     
Total (12) = 9+10 + ll     
Cash flows Nets 13 = 12 – 3– IoCFICF2CFn

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