Les 8 paramètres de conception de l’organisation de H. mintzberg

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« Une organisation est la coordination rationnelle des activités d’un certain nombre de personnes pour l’atteinte d’un but explicite commun, via une division du travail et une hiérarchie de l’autorité et des responsabilités » (E.H. Schein, 1970)

À travers ses recherches sur les structures d’entreprise, H. Mintzberg insiste sur l’idée que l’essence de la conception organisationnelle se trouve dans une série de paramètres qui déterminent la division du travail et la réalisation de la coordination.

Certains de ces paramètres concernent la conception des postes, d’autres la conception de la superstructure, c’est-à-dire le réseau de sous-unités qui apparaît dans l’organigramme. Finalement, il distingue un certain nombre de paramètres de conception de l’organisation :

  • la spécialisation du travail
  • la formation
  • l’endoctrinement
  • le regroupement en unités
  • la taille des unités de travail
  • les systèmes de planification et de contrôle
  • la décentralisation du pouvoir de prise de décision.

La spécialisation du travail

C’est le paramètre principal afin de déterminer la division du travail. Elle prend en compte le nombre de tâches qui composent un travail donné et le contrôle qui est exercé sur ces tâches. Une tâche à une ampleur définie (spécialisation horizontale du travail), un contrôle que l’opérateur exerce sur cette tâche (spécialisation verticale du travail).

La formalisation du comportement

Elle est liée à la standardisation des procédés de travail, en imposant les instructions opérationnelles, la description du travail, les règles et le règlement. On considère qu’une structure qui repose sur une forme de standardisation est bureaucratique, et organique dans le cas contraire.

La formation

Elle consiste en l’utilisation de programmes d’instructions formalisés qui établissent et standardisent chez ceux qui les suivent les qualifications et les connaissances requises pour faire un travail dans une organisation.

La formation est un paramètre de conception clé concernant les organisations, que Mintzberg qualifie de professionnelles.

L’endoctrinement

Ce processus repose sur les programmes et les procédures par lesquels les normes des membres d’une organisation sont standardisées de façon à répondre à ses besoins idéologiques et à constituer la base de référence pour la prise de décision ou l’exécution d’une action.

Le regroupement en unités

Il s’effectue en fonction d’une base de regroupement. Il existe différentes bases de regroupement par produit, par client, par processus de travail, par zone géographique, etc. En fait, elles peuvent souvent être réduites à deux types fondamentaux : le regroupement par fonction et le regroupement par marché.

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La taille des unités de travail

Cela pose pour Mintzberg la question du nombre de postes. Le nombre de postes pouvant être regroupés pour former l’unité élémentaire, c’est à dire le nombre maximum de personnes pouvant être supervisées directement par une seule et même personne.

La littérature affirme que plus les tâches sont standardisées plus la taille des unités est grande. Elle affirme aussi que les personnes qui ont une grande confiance dans l’adaptation mutuelle ont tendance à maintenir la taille des unités petites, en effet la communication informelle exige de petits groupes de travail (Ouchi et Dowling 1974).

Les systèmes de planification et de contrôle

Ils sont surtout développés au sein des organisations de grande taille. C’est l’élément structurel permettant la standardisation de la production, elle peut avoir 2 variantes : le contrôle de la performance, qui sont des mesures d’évaluation des actions et décisions faites par l’organisation. La planification des actions tend à déterminer le résultat des actions ou des décisions avant même leur réalisation.

La décentralisation

Elle concerne principalement la diffusion du pouvoir de prise de décision. On trouve :

  • La décentralisation verticale : C’est l’élément qui permet d’indiquer jusqu’à quel point le pouvoir formel est « délégué » en bas de la chaîne d’autorité hiérarchique.
  • La décentralisation horizontale : C’est l’élément qui permet d’indiquer jusqu’à quel point le pouvoir circule informellement hors de cette chaîne d’autorité hiérarchique, c’est à dire au niveau de la technostructure ou des fonctions de support logistique.

Ceux deux types de décentralisation peuvent être associés, ceux-ci de manière complète ou limité pour l’une, l’autre ou les deux types de décentralisation. Ce qui provoque des déformations de la structure présentée précédemment (les cinq composantes fondamentales de l’organisation).

Conclusion

Ces paramètres de conception sont importants car ils sont déterminants en ce qui concerne la structuration de l’organisation.

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